Hugo jura une nouvelle fois. La cape d’invisibilité qu’il avait achetée récemment plantait à nouveau. C’est clair que ce n’était pas la même qualité que celle des Potter mais bon, il en avait marre de toujours dépendre de l’un de ses cousins pour se faire une petite virée invisible. Du coup, il avait acheté sa propre cape. Et ça lui avait coûté la peau du cul ! Et ces connards de vendeurs n’étaient même pas capables de jeter correctement un sortilège de désillusion ! Enfin, du coup, Hugo s’en occupait lui-même. Il avait rajouté des sortilèges qui étouffaient les sons, des sortilèges du bouclier au cas où on tenterait d’enlever la cape avec un sortilège. Il y avait aussi un sortilège qui empêchait d’être détecté par un autre sortilège (vous suivez ?) Et autres trucs super subtiles et ingénieux qui sortaient tout droit de l’esprit génial de notre aiglon préféré, j’ai nommé Hugo Weasley 8D
Après avoir rafistolé quelques sortilèges qui commençaient à déraper, Hugo enfila la cape et regarda dans le miroir du dortoir. Il n’y avait personne, pas même lui. Enfin, si, il était dans le dortoir mais on ne le voyait pas. Hugo fit quelques pas sur le côté. Il y eu un léger miroitement, quasi imperceptible au niveau du sol. C’était toujours le cas avec ces capes de basse qualité mais que voulez-vous, il n’avait pas la fortune des Malfoy, il n’est qu’un pauvre Weasley. Pliant sa cape et la rangeant dans son sac, il fit un rapide inventaire. Bon, il y avait le sac sans fond, bien sûr. Il y avait des Bombabouses, des Feuxfous Fuseboum, quelques marécages portables et des boules puantes. Au cas où y aurait besoin de créer une diversion. A priori, Fred emmènerait lui aussi quelques articles du magasin familial. Par contre, et cela semblait évident dès le premier coup d’œil, le sac d’Hugo était désespérément vide de sucreries. Il faut dire qu’Hugo avait le don pour évaporer ses réserves de bonbons en deux semaines seulement après une razzia chez Honeydukes. En plus, comme Rose avait été à l’infirmerie et qu’il lui avait apporté un tas de sucreries (et autres trucs chocolatés), sa réserve avait baissé encore plus vite que d’habitude. Accro au sucre, l’aiglon avait regardé avec désespoir la prochaine date pour aller à Pré-au-Lard. En novembre. Il ne pourrait jamais tenir. Et Fred le soutenait. Soit parce qu’il était en manque de sucre, lui aussi, soit parce qu’il avait juste envie de faire le con avec Hugo.

Sortant de son dortoir avec son sac sur le dos, il descendit dans la Salle Commune. Il était 23 heures mais la Salle était encore bondée d’élèves qui étudiaient ou faisaient leurs devoirs. Hugo avait déjà bien sûr clôturé tous ces devoirs/études à faire pour les cinq prochains jours. C’est ça d’être un génie ; même quand on s’entraine pour le Cursus Spécial, on est toujours en avance 8D Enfin, bon, il disait ça mais il avait quand même galéré les trois derniers jours pour être bien en avance. C’est qu’il ne voulait pas manquer son petit rendez-vous avec Fred. Et puis, comme ça, les quatre soirées suivantes, il pourrait à nouveau revoir la matière de métamorphose parce que c’était un peu complexe, ces derniers temps.
Rendez-vous avec Fred, disions-nous. Car oui, ce samedi soir, les deux meilleurs cousins avaient décidés de se faire une petite virée chez Honeydukes afin de se refaire un stock. Et puis, comme ça ils en profitaient pour se faire une petite soirée rien qu’à deux, entre inséparables cousins. L’aiglon traversa le château vers le point de rendez-vous, dans le couloir du troisième étage de l’aile droite. En chemin Hugo tomba sur Peeves. L’esprit frappeur était en train d’accrocher un dispositif ingénieux au plafond qui renverserait une matière bleue et visqueuse sur celui qui passerait en dessous. En voyant Hugo, Peeves sourit et abandonna quelques secondes son invention pour venir à la hauteur de l’aiglon. Souriant de toutes ses dents, le Serdaigle jura mentalement. L’esprit frappeur était du genre lunatique, parfois il s’amusait avec Hugo et Fred, les aidants dans leurs plans diaboliques mais parfois, il les attaquait à coup de frisbee à dents, sans sembler se rappeler qu’ils étaient des alliés. Il fallait toujours y aller avec des pincettes lorsqu’on traitait avec lui.

« Alors Weasley, envie de se faire arroser ? »

Peeves regarda avec joie sa réserve de liquide bleu flash. Hugo suivit son regard d’un air anxieux. Il prit cependant un air amusé. Caresser Peeves dans le sens du poil.

« La couleur bleu m’irait très bien, j’en suis persuadé, mais j’ai entendu quelques renseignements quant à l’endroit où Mme Xilde se promène pendant la nuit…. Elle est somnambule à ce qu’il parait et le bleu lui irait surement très mal. »

Mme Xilde, la prof de Divination. Hugo l’aimait encore bien. Mais il adorait aussi se moquer de ses airs dissipés et ses idées farfelues. Et puis, mieux valait que ce soit elle qui se retrouve aspergée plutôt que lui. Peeves, lui, prit un air songeur.

« Je crois que j’aurais assez de sang de Bubley pour deux personnes… »
« Du sang de Bubley… ? »

Jamais entendu parler. Mais ce n’était qu’un détail.

« Je te donne un Feuxfous Fuseboum, je te dis où traine Xilde et tu me laisses tranquille ! »

Peeves donna son accord en serrant la main d’Hugo. C’était…bizarre de serrer la main d’un esprit frappeur. Hugo expliqua à Peeves où il pourrait trouver la prof de Divination puis sortit un des Feuxfou Fuseboum qu’il tendit à l’esprit frappeur. Aussitôt, Peeves éclata de rire, lança le ‘feux d’artifice’ sur Hugo et s’éloigna en avec son seau plein de sang de Bubley sous le bras. Hugo fit trois pas en arrière pour éviter la petite machine noire qui se mettait à siffloter…et explosa. L’explosion fit un bruit énorme et recouvrit les murs de suie. Zut.
Hugo s’éloigna rapidement du lieu où avait retentit la détonation et se dirigea en courant vers l’endroit où il avait fixé le rendez-vous avec Fred. Une fois sur place, il se regarda dans le reflet d’une vitre. Ses cheveux étaient dressés sur sa tête et il était recouvert de suie, lui aussi. Peeves…il l’aurait un de ces jours ! Faudrait aller voir le Baron Sanglant pour lui demander vengeance… Méditant un projet de vengeance diabolique, l’aiglon se rendit compte que s’il était expert en sortilèges de Défense contre les Forces du Mal, il était nul pour ce qui était de lancer des sorts pour se laver. Incapable de se souvenir comment se récurer la tête grâce à la magie, l’aiglon sortit un mouchoir pour se frotter la figure et réussit à retrouver sa couleur naturelle. Plus ou moins. Il tenta d’aplatir ses cheveux sans trop de succès. Il était en train de frotter à la main ses vêtements noircit quand Fred arriva.

« Yo, cousin. »

Hugo lui sourit joyeusement, oubliant un instant qu’il devait avoir l’air de sortir d’une mine de charbon après un coup de Grisou.