♣ Si vous êtes sur ce sujet, ça veut dire qu'un de nos personnages vacants vous intéresse, et ça c'est super bien ! Oh ne vous inquiétez pas, on ne sacque pas comme des brutes, on est gentils comme tout et on n'a jamais mangé personne ... Du moins, pas encore !

♣ Nous ne vous demanderons pas de respecter une mise en page particulière. Première ou troisième personne, nous ne sommes pas saoulants, organisez-vous comme vous le souhaitez. Cependant, veillez à bien faire les lignes de rp minimum que nous demandons, sinon ça ne va pas le faire ...

♣ Nous vous remercions par avance de ne pas poster une demande à moitié terminée. Toutes les demandes postées doivent être faites et bien faites, terminées bien comme il faut. Si votre demande ne respecte pas cette simple règle - ou les lignes de rp - nous refuserons tout net votre candidature. De toute manière, nous vous expliquerons posément pourquoi nous refusons votre candidature, personne ne sera laissé dans le brouillard.

♣ Bien sûr, postez à la suite de ce message, n'ouvrez pas un nouveau sujet. Pour les scénarios prédéfinis par les membres du forum, nous attendrons que le membre ait donné son avis pour trancher. Bien sûr, si cela prend trop de temps, on se passera du membre, on ne va pas vous faire attendre pour rien.

Elèves de Poudlard ♣ Oh mon Dieu ! Alors que tout le travail était terminé, voilà qu'on vous annonce qu'il y a un autre truc à peaufiner, et cinq rouleaux de parchemin s'il vous plaît ! En désespoir de cause, vous vous mettez au travail - ou pas ... - et brusquement vous entendez derrière vous deux personnes qui se disputent violemment sur la situation politique dans le monde magique, les lois en vigueur et l'homosexualité, Beauxbâtons et Durmstrang ... Ah ça c'est sûr, parler politique c'est plus intéressant que travailler, surtout quand les deux protagonistes se rendent compte qu'ils ont attiré votre attention et qu'ils vous prennent à parti ... Quelle sera votre réaction ?

Professeurs et Adultes ♣ Vous auriez bien aimé que ce soit fini. Mais voilà, en fin de journée, un collègue vient vous voir alors que vous vous apprêtez à rentrer chez vous, et vous dit qu'il y a une réunion dans moins d'une heure. Pas de pot, vous devez rester ici. Plus ou moins heureux, vous allez vous asseoir un peu plus loin avec une boisson et de quoi manger pour passer le temps, quand soudainement un bruit de dispute attire votre attention. Très intéressé, vous écoutez pour vous rendre compte que ce sont deux personnes qui se disputent sur la situation politique dans le monde, les lois en vigueur et l'homosexualité, Beauxbâtons et Durmstrang ... Et d'un coup, eux aussi s'aperçoivent qu'ils ont un spectateur, et voilà qu'ils vous prennent à parti ... Quelle sera votre réaction ?

« Dis moi ma chère Rose, ce n’est pas comme ça que tu seras à la hauteur de ta mère. » Dans la vie, il y avait trois choses que Rose Capucine Weasley détestait. Premièrement, l’homophobie, elle-même étant bi, elle n’aimait guère que la société s’intéresse avec qui elle avait décidé de sortir. Deuxièmement, le racisme envers les moldus, saviez-vous que sa première petite amie était moldue ? Le jour où cela a été découvert certains avaient osé déclarer qu’elle l’avait « pervertie », car justement elle était une moldue. Et la troisième chose et non la moindre est qu’on la compare à sa mère. Ne pensez pas qu’elle ne l’aime pas. Au contraire, sa mère est probablement la femme la plus courageuse, la plus intelligente et selon son père la plus belle qu’il existe au monde. Si elle pouvait être ne serait-ce qu’un quart de ce qu’elle était à son âge… Pourtant elle hait qu’on les compare. Ce fut donc un regard des plus noirs qui quitta à regret les pages de l’Histoire de Poudlard qui avaient été déjà tant de fois parcourues. « Au vu de ton expression narquoise, soit ce couard qui nous sert de premier ministre a été surprit dans une position indécente avec un autre homme, soit… » La jeune femme qui se tient fièrement devant elle la coupe. « Tu n’as pas fait le devoir de sortilèges. » Rose reste muette pendant quelques minutes. Indécises de la réaction qu’elle devrait avoir, blague de mauvais goût ou bien… « Merde. » Son regard noir se transforme peu à peu en une mine à la fois paniquée et terrifiée. Vivement, elle se lève, saisit son sac au passage et s’en va en courant. Elle se retourne vivement et grimace un sourire à son amie. « Merci ! Je te le redevrai. » Puis elle repart en courant, ne la laissant pas répondre. Elle entend cette dernière dire quelque chose comme quoi elle devra l’aider pour son prochain devoir ou quelque chose du genre. Elle n’y fait pas vraiment attention, elle sait qu’elle le regrettera par la suite, mais à l’instant il n’y avait qu’une seule pensées dans son esprit : devoir faire ce foutue devoir qui lui était elle ne sait trop comment sortie de la tête. Probablement à cause de cet article de journal, à moins que ce soit tout simplement… Non. Elle n’avait pas d’excuse.

D’un pas vif elle se dirige vers la bibliothèque, se remémorant son dernier cours, essayant de se concentrer sur les paroles de son professeurs et non sur les pitreries d’Adrien, un français né moldu qui était venu continuer ses études à Poudlard après la destruction de Beauxbatons. Elle n’y arrive pas, nerveusement elle se met à mordre sa lèvre inférieure et ne bouge plus comme à chaque fois qu’elle est angoissée. « Je m’appelle Capucine Rose Weasley. J’ai 19 ans. Cela fait maintenant 8 ans que je suis à Poudlard, plus précisément à Gryffondor. Je suis la fille de Ronald Weasley et d’Hermione Granger. » « Je t’assure ! Si Harry Potter n’avait pas été élevé par des moldus il aurait pu devenir ministre de la magie ! Poudlard l’a sauvé juste à temps ! » La rousse fut coupée en plein dans son mantra, une parole en l’air happa pour une fois son attention. A Poudlard il y a bien des paroles de ce genre, si Harry Potter machin, Harry Potter chose. Que voulez-vous on aime les ragots. « N’importe quoi ! Sa meilleure amie était une des meilleures sorcières de sa génération et elle était élevée par des moldus. N’est-ce pas Weasley ? » Bon voilà la preuve qu’elle n’était pas faites pour aller à Serpentard. Ce n’était pas son genre d’espionner les conversations, d’ailleurs elle ne le faisait pas vraiment et elle se faisait quand même repérer. La meilleure amie du survivant, voilà ce que sera sa mère dans l’Histoire. Dire qu’elle avait fait bien plus que cela… « Ouais et sa fille est amie avec les moldus et embrasse les filles. » Bien. Qu’avait-elle fait pour être décrite sur un ton aussi hargneux. Poings sur les hanches la gryffondor se planta devant lui. « En quoi ma vie privée vous dérange-t-elle ? Je veux dire que ne comprends tu pas dans l’expression vie privée, est-ce la partie privée justement ? » Quand elle est furieuse elle ne respire pas, elle se contente de débiter ce qu’elle a dire d’un ton plus ou moins furieux. « Ce n’est pas parce que tes parents étaient amis avec le survivant que tu peux prendre les gens de hauts. » Rose secoue la tête furieuse. Elle sent peu à peu son visage devenir cramoisie, comme à chaque fois qu’elle s’énerve. « De toute façon les Weasley vous êtes tous les mêmes. Incapable d’être digne à votre sang. » Ce n’est pas de sa faute, le coup est partit tout seul. Tout à l’heure je vous faisais la liste des trois choses que Rose déteste. Insulter sa famille, en particulier de cette manière, est bien la dernière chose à faire avec Rose qui a malheureusement hérité du tempérament de son père, à moins que dans ce cas là ce soit de celui de sa mère ? Furieuse la jeune femme tourne les talons et plante le serdaigle là, au sol.

« Weasley ! Hey Weasley ! » Probablement son ami qui veut lui rendre des comptes. « Weasley attend ! » Il la retient, l’empêche de partir. Elle se retourne agacée. « J’ai un devoir à faire. » Le ton chaleureux si habituel de la demoiselle n’est plus qu’un lointain souvenir maintenant. Le garçon penche la tête sur le côté et semble lui sourire d’un air amusé. « T’es bien une gryffondor toi. » Elle lève un sourcil. Prestement il ajoute « Ce n’est pas une critique tu sais ! » Un petit rire s’échappe des lèvres de Rose. Elle a la mauvaise habitude de rester sur ses défenses après une défaite. « Je n’aurais pas dû te prendre à part… Désolé. J’aurais dû m’en douter. » Rose lève les épaules pour indiquer que ce n’est rien. Bien qu’elle soit une élève considérée comme sage à la manière de sa mère, elle ne peut s’empêcher de s’emporter dés qu’elle doit faire face à ce qu’elle nomme une injustice. « Ce n’est rien. » Elle se dégage. Elle n’a pas envie de lui parler. Pas maintenant. Après tout elle a un devoir et puis… Il y a quelque chose chez lui qui la dérange. Peut être dans son regard. A Poudlard lorsque l’on possède des avis aussi tranchés on n’est pas amis avec n’importe qui… Lui… Elle n’est pas du genre à se méfier des gens, mais si. Elle se méfie des autres. Lorsqu’on est une Weasley tout peut vous arrivez. Les Weasley n’ont jamais correspondu aux attentes des gens après tout. Il est l’une de ces personnes qui viennent vous voir comme on vient voir un animal étrange au zoo, voir si cela existe vraiment… Un soupir s’échappe de ses lèvres. Elle remet son sac sur son épaule et pénètre dans la bibliothèque. A l’époque de ses parents, la révolution s’est faite en partie à Poudlard. Elle continuera ici. Un jour. Tous seront égaux et personne ne pourra dire ce qu’ils doivent être.

Soupirant de toutes ses forces, Iris repoussa son parchemin au loin afin de pouvoir plier ses bras sur la table dans la seule intention d’y enfouir sa tête, loin de la Métamorphose, des formules abracadabrantes et de ses chimères. Yata !! Elle avait enfin terminé ce stupide devoir. Au moins, la soirée pouvait commencer et la demoiselle s’en réjouissait par avance. Se redressant, elle étira ses bras au-dessus de sa tête dans un visage radieux. « Pourquoi tu souris comme un paon ? On doit encore reprendre l’Histoire de la Magie. Le prof’ a changé la consigne. » demanda une voix grincheuse à côté d’elle. « Heiiiiiiin ?! C’est quoi ces couleuvres moisies ?! » hurla-t-elle cyniquement en baissant violement les bras, manquant de peu de les frapper contre le bois massif de la chaise. « Tu t’exprimes comme une pimbêche en plus ! » lui reprocha Damon tout en levant son rouleau de parchemin vierge pour l’abattre sur la brune qui l’arrêta d’un regard noir. Amusé, son partenaire de paillasse - quand Lily n’était pas là - pinça la joue de la demoiselle qui réagit instantanément en se reculant. « Je vais pas te mordre. ». « Ta connerie risque de me contaminer ! Je serais bonne pour l’avada après çà. » Face au mordant de la brunette, Damon préféra ne pas riposter et attrapa l’énorme livre d’Histoire de la Magie qu’il était allé chercher plus tôt pour le déposer sans ménagement sous le nez de la serpentarde dans un léger nuage de poussière. S’il la braquait encore plus, elle se casserait en lui laissant tout le boulot. C’était certain. Depuis qu’il la connaissait, Damon n’avait pas pu approcher de trop près Iris. Dans le meilleur des cas, elle arrivait toujours à s’éclipser. Dans le pire des cas… le dernier à avoir tenté s’était retrouvé à l’infirmerie pour faire refixer son nez. Non merci.
Soupirant pour la énième fois, Iris relisait sans s’en rendre compte la même ligne depuis quelques minutes. Il lui était impossible de se concentrer sur la théorie de la révolte des gobelins. Elle n’y comprenait rien. " Par Merlin, vous avez vu l'article de Parkinson dans le dernier Sorcière-Hebdo. Cette femme ait un génie. Comparer la dernière mode de Griffy's Plum aux déjections moldues est un pur bonheur à lire." piaffa une voix féminine dans son dos. "J'ai entendu dire qu'elle avait eu une aventure avec Nohanssen. Hiii !" continua une voix plus aigu suivi par des rires typiquement féminins. "Arrêtez un peu vos cancaneries. Nohanssen a d'autres hippogriffes à fouetter avec l'élaboration de la suprématie sorcière et Parkinson n'est qu'une imbécile. Sa famille s'est toujours opposée à l'égalité des sorciers et cette pimbêche continue à contrer les idées de Nohanssen." rétorqua une voix dans un bruissement de journal. "Sûr qu'elle a pas aimé de se faire rabaisser. Personne ne veut d'elle, son petit cul est trop fripé. Même pas un sale moldu." ricana une voix masculine pour son propos plus machiste qu'utile. " Haan, le déshonneur que se serait. Haha, elle n'aurait plus qu'à devenir ermite dans les montagnes qu'elle n'échappera pas à cette honte ! Vous imaginez ?!" enchérit l'une des filles présentes. " Elle n'aura qu'à s'avakédriser. Une sorcière et un moldu, beurk ! Les moldus sont vraiment écœurants !" Excédée par la tonalité et les propos des inconnus, Iris laissa sa curiosité la pousser à tourner la tête dans leur direction. Si elle avait su, elle aurait dû s'abstenir car l'un des membres la remarqua immédiatement. Heureusement, Damon la ramena à la réalité en tapotant sur le livre d'Histoire de la magie. "Ca va pas se faire tout seul, tu sais." Elle n'eut pourtant pas le temps de répondre...


« Hey Dursley ! Et toi, t’en penses quoi des moldus toi qui en est leur progéniture ? » ricana une voix derrière elle. Ne répondant pas, la demoiselle énerva le jeune homme qui se leva pour venir lui poser une main sur son épaule. « Oh, je te parle ! Fait pas ta fière, ta copine n’est pas là pour te protéger cette fois-ci. » Damon voulut intervenir mais la langue tranchante d’Iris fut plus rapide. « Plutôt la syphilis qu’être comme eux. Je suis une sorcière, Macnair. Pas l’un de ces déchets animés ! » Fille de moldue, elle l’était. Pourtant, Iris refusait catégoriquement d’être assimilée à ses parents biologiques. Sa famille, c’était les Potter. Pas les Dursley. Pas ces déchets qui avaient osé l’abandonner quand ils avaient découvert qu’elle était différente. Qu’elle n’était pas normale. Une douleur latente se réveilla au fond de sa poitrine qu’elle masqua à travers un regard méprisant adressé au sorcier. « Tu parles ?! Ta famille a persécuté le grand Potter et tu oses te faire passer pour sa fille. C’est pathétique. Au moins, on comprend mieux pourquoi t’es si nulle en Métamorphose. Les nés-moldus ne sont bons à rien d'autre qu'à nous servir. » rigola l’une des filles présentes tout en se pavanant pour attirer l’attention. Iris serra son poing tout en contractant la mâchoire. Ce n’était pas faux mais tellement bas. Elle n’était pas responsable des actions de son paternel. Elle n’était pas comme lui. Jamais. « Han, comme elle t'a cassé ! Esclave, à boire pour ses majestés ! Mouaharf ! » s’esclaffa une autre fois plus loin, entrant de la jeu de la blonde et entrainant les rires des autres. Depuis sa première année, Iris avait malheureusement pris l’habitude d’être moquée par ses camarades. Parce qu’elle était une née-moldue. Parce qu’elle n’avait pas sa place ici et surtout parce que depuis la théorie Einster, elle était considérée comme un déchet. Dans la hiérarchie sociale sorcière, elle arrivait à la dernière place. Juste avant les créatures, semi-créatures et les homosexuels. Pourtant, n’était-elle pas une sorcière comme eux ? N’avait-elle pas autant d’importance que n’importe lequel de ses petits crétins ? Si. Iris le savait mais elle n’en avait réellement pris conscience qu’après en avoir parlé avec son père adoptif et Lily. Pourtant, les brimades de ses premières années poudlariennes lui avaient donné la vie dure et aujourd’hui, Iris préférait se terrer derrière sa colère. Elle n’avait pas apprécié d’être rejetée de la sorte par sa chair et son sang. En dix années, elle n’avait eu aucune nouvelle de ses parents. Pas même d’Alec et d’Ethan. L’orphelinat avait été sa prison et son refuge mais Poudlard restait une prison. Ici, on ne l’acceptait pas. Alors pourquoi accepterait-elle ceux qui sont fautifs de cet état ? Elle n’avait pas demandé à être une sorcière. Elle aurait voulu jouer de nouveau à chat perché avec Ethan et apprendre à pêcher avec Alec. Mais ces satanés chiens de moldus l’avaient abandonné, la laissant à son triste sort alors qu’elle n’avait que cinq ans. Elle n’était qu’un animal, une bête curieuse à leurs yeux. Un monstre. Elle ne leurs pardonnerait jamais. Un grand frère n’est-il pas censé protéger sa petite sœur ? Qu’ils aillent tous s’avakadriser en Enfers.
Elle n’était qu’une gosse en manque d’affection. Elle est devenue une adolescente en manque d’affection et de repères.

Complétement refermée sur elle-même, Iris ne remarqua pas tout de suite que Macnair était toujours présent dans son dos. Elle sursauta lorsqu’elle sentit son souffle dans son cou et tenta de mettre de la distance entre eux. Malheureusement, la table et la chaise ne lui laissaient pas beaucoup d’espace. Méfiante, elle glissa sa main jusqu’à sa poche où se trouvait sa baguette. « Je peux t’aider pour cette histoire de syphilis. Ça pourrait même te rapporter des points de popularité auprès des autres. » Plantant ses pieds dans le sol, Iris poussa sa chaise afin qu’elle puisse se cogner violemment dans le genou de Macnair qui jura tout en sautillant de douleur. Elle n'avait pas voulu réellement lui faire mal mais sa proximité et ses propos l'avaient mise mal à l'aise. Iris n'aimait pas qu'on la touche. Elle se braquait automatiquement et fuyait instantanément. Elle n'était pas une Dursley pour rien après tout. Elle n'avait rien de courageux. " Ta salope blonde va faire une syncope si tu t'abaisses comme çà. Ça pourrait être intéressant mais plutôt embrasser un scroutt à pétard. Question d'hygiène corporelle. L'assistance qui s'était retournée sur l'échange rigola de bon cœur. "Sauf que tous les sorciers sont égaux, Dursley ! T'es pas grand chose mais tu es quand même une sorcière." rétorqua Macnair avec un grand sourire tout en retentant une approche. Aussi con que déstabilisant. "Laisse tomber ce dragon irrité, Craig ! Elle n'est même pas fréquentable. Il paraît qu'elle s'envoie en l'air avec Potter chaque soir. C'est pour çà qu'elle s'est faite adoptée chez eux." Langue de vipère était sortie et se rapprochait de sa proie comme un gentil toutou rejoignant son maître. Aussitôt, des chuchotements s'élevèrent dans la salle d'étude. Si la suprématie des sorciers sur les moldus était un fait reconnu et partiellement prôné chez Iris, ce n'était pas le cas de l'homosexualité. Iris était habituée à ce qu'on s'en prenne à elle et que Langue de vipère fasse circuler toutes sortes de rumeurs, notamment lorsque Lily n'était pas dans le coin pour la faire taire par la force. Sa rouquine furieuse. Personne n'y touchait et surtout pas une salope blonde décolorée. Les sorciers pouvaient bien choisir leur mode de vie et de relation. Qu'est-ce que l'intérêt public pouvait venir s'installer là-dedans. Chacun avait le droit d'être qui il le souhaitait et ce n'était surement pas Langue de vipère qui en donnerait les règles. Malheureusement, Iris n'était pas aussi violente et n'avait pas aussi confiance en elle que Lily. Si Lily était le piment des Serpents, Iris représentait le miel. "Lashlabask !" Le jet d'eau brûlant termina sa course contre Langue de Vipère qui hurla tout en se crispant, faisant éclater de rire l'assemblée. " Ça c'est seulement parce que tu aimerais te retrouver à ma place. Dommage, Lily n'est pas attirée par les blondes insipides." Langue de vipère piqua un fard monumental, rougissant à vue d'oeil là où Iris était allée au bluff et augmentant les rires et le désordre dans la salle d'étude. " T'as un botruc à la place du cerveau, Dursley ? C'est quoi ton problème ?" Iris se contenta de la regarder mais n'eut pas le temps de répondre avant l'intervention sonore du professeur de DCFM. "DURSLEY ! Une semaine de colle et 5 points en moins pour Serpentard. Dans mon bureau, tout de suite !" Soupirant, Iris regardait toujours l'état misérable de Langue de Vipère et lui répondit avant de tourner les talons. "Ses majestés sont servies !" Lily avait décidément une véritable mauvaise influence sur elle. Mais on ne s'en prenait pas à sa rouquine furieuse. "C'est pas comme çà qu'on va pouvoir terminer les parchemins..." rétorqua Damon lorsqu'elle réunit ses affaires avant de suivre son professeur.

Dimanche s'achevait déjà, doucement, lentement. Le soleil descendait sur l'horizon et les ombres noyaient le parc de Poudlard, le voilaient de leur linceul bleuté, tandis que la brume commençait à s'élever de la forêt, pour ajouter à ce linceul un tapis blanc et vaporeux. Le château, masse immense, aux hautes tours, tordues, tendues, émaciées ou replètes, brandies vers le ciel comme autant de mains suppliantes, semblait une énorme bête accroupie, veillant sur son territoire. Comme un chat sur son poteau surveille son jardin, Poudlard dominait le parc assombri, encore vigilant malgré l'heure déjà assez tardive. La baisse de luminosité avait poussé ses habitants à allumer diverses lanternes, bougies et tout autre dispositif permettant d'émettre de la lumière, qui pour simplement discuter, qui pour poursuivre un devoir à rendre, qui par angoisse du noir. D'autres, doux rêveurs, avaient laissé leur chambre se noyer dans l'ombre de la nuit tombante et s'étaient appuyés contre leur fenêtre. Fenêtre glacée par cette fraîche journée, fenêtre froide et transparente, parfois illuminée par les reflets d'une lune qui, déjà, pointait son nez. Ainsi, chacun, perdu dans ses pensées, noyé dans son travail, allait son petit bonhomme de chemin et menait ses affaires.

La rentrée n'était pas si loin, mais les ASPIC l'étaient tout aussi peu, du moins dans l'esprit des professeurs. N'allons pas dire que ces derniers avaient une bien étrange conception du temps qui passe...encore que. Leurs élèves avaient donc la joie immense d'être noyés de devoirs et de travaux à rendre, divers et variés bien sûr, et ardus, naturellement. Les Poufsouffle ayant poursuivi les Soins aux Créatures Magiques n'étaient pas épargnés, ayant à rendre un dessin comparatif du Strangulot et du Pitiponk, couplé à une planche anatomique légendée sur les licornes d'Angleterre. Inutile de dire que les moins doués en dessin s'arrachaient consciencieusement les cheveux, tandis que ceux pour qui le crayon était un ami se concentraient davantage sur les légendes à fournir. Lucy soupira en reposant son crayon de papier, un modèle de bonne qualité, acheté discrètement dans une boutique Moldue: les crayons de papier des sorciers étaient plutôt pitoyables. Levant la feuille à hauteur de ses yeux gris, la jeune et jolie - si, elle est jolie - Poufsouffle examina son oeuvre d'un regard critique.
Pas de dragon, pas de scintillement d'écailles, de fées, de nuages étranges, de dessin du calmar géant, sur sa feuille: Lucy venait d'achever son devoir de Soins aux Créatures Magiques, et c'était une licorne qui soutenait son regard sur le parchemin. Un mètre de parchemin pour détailler successivement l'oeil, le sabot, la structure faciale de cette étrange créature! Un grand dessin de pied en cap, d'une licorne au petit galop - pourquoi pas un peu de fantaisie dans le devoir? - révélait les grandes parties de son anatomie, lesquelles étaient ensuite traitées une à une. Lucy sourit, attrapa une bombe de produit fixatif, et le pulvérisa sur son dessin, avant de le poser, pour qu'il sèche, sur l'énorme "Atlas des équidés magiques des îles Anglaises" qu'elle avait emprunté à la bibliothèque. Puis, satisfaite, la jeune fille s'étira, avec un long baillement.

Une voix retentit derrière elle et un moment, Lucy se prit à espérer que c'était le frère de son petit ami, Lysander, qui venait de pénétrer dans la Salle Commune des Poufsouffle. Lysander...elle ne l'avait pas beaucoup vu depuis la rentrée, étant littéralement noyée sous le travail, mais il commençait à lui manquer sérieusement. Ce d'autant plus que sa pétulante cousine, Lily, prenait plaisir à lui glisser des capotes dans la poche, à faire moult allusions grivoises, et finalement à tout faire pour que Lucy pique un fard. Inutile de dire que la tâche n'était pas très ardue pour Lily: elle avait un cheat code, en la matière! Lucy rougissait pour rien. Une remarque, et allumeeeez le feu...

En attendant, c'étaient deux cinquième année qui venaient de se glisser dans la salle rondouillarde et accueillante, douillette, des blaireaux. Les deux garçons, car c'étaient des messieurs, débattaient avec animation et Lucy, désoeuvrée, tendait l'oreille quand soudain elle se remémora le fameux devoir de potion, qu'elle avait décidé de faire "après la licorne"...vent de panique dans les parchemins! Lucy attrapa sa plume, la mordilla, se rendit compte qu'elle la mordillait, arrêta, ne trouva pas de plan de commentaire sur la potion Tue-Loup, re-mordilla sa plume, et cessa en entendant le mot "homosexuel" retentir dans la conversation derrière elle. Le temps qu'elle se concentre sur la discussion, l'un d'eux, un jeune blond, était déjà passé à autre chose:

"Arrête, c'était un drame, Beauxbâtons. Tu l'as déjà vue, cette école? Moi je l'ai visitée pendant un voyage en France, c'était une splendeur...de vieux bâtiments, qui dataient même d'avant la Révolution, un immense jardin à la française, un ameublement magnifique, de grandes cheminées, des plafonds baroques, des tentures...Poudlard est superbe, mais rustique à côté de ça! Et des crétins tout boursouflés d'importance détruisent ce patrimoine...
- D'un autre côté, les français, ça leur fait du bien de perdre leur école. Ils se haussaient du col, ceux-là. Avec leurs petits récriminations sur les "droits de l'homme"...alors eux! Depuis qu'ils ont coupé la tête à un roi, ils se sentent plus pisser et ils se prennent pour les défenseurs du monde moderne! Mais excuse moi, ils font quoi à part agiter des panneaux?
- Eux, au moins, ils le font, et leur point de vue sur l'homosexualité...
- Est pitoyable! Non...que des gens soient homosexuels, admettons, encore que je ne suis pas si sûr que ce ne soit pas aussi un choix de leur part. Mais dans ce cas, ils n'ont qu'à faire un mariage hétéro, avoir des enfants, vivre comme un couple normal...et aller tirer leur coup à côté.
- Tu es répugnant. T'aimerais qu'on te force à épouser quelqu'un pour qui tu ne ressens aucune attirance, ni aucun désir?
- Oh, faut se forcer un peu..."

Lucy posa vivement sa plume. Non mais, pour qui se prenait ce petit roquet de quinze ans, bouffi de prétention et de pensée convenue, pour qui les homosexuels n'avaient qu'à "se forcer"? L'ancienne préfète tourna la tête vers les belligérants, attentive. Le débat continuait et soudain, l'un d'eux, le blond, l'interpella:

"Hé, te gêne pas!
- Navrée, votre discussion m'intéressait.
- Ah bon, notre discussion t'intéressait?"

C'était l'autre, l'anti-homosexuels, le châtain, qui carrait ses poings dans ses poches et se tenait campé, le bassin en avant, dans une posture qu'il pensait sûrement très virile, et qui n'était que très risible. Lucy se permit d'ailleurs un sourire, puis le masqua aussitôt:

"Bien sûr, c'est un sujet d'actualité!
- Oh? Le problème des homosexuels est réglé à m$on sens, c'est juste qu'ils ne veulent pas se conformer à la concession qu'on leur a faite.
- La concession?
- Bien sûr! La marche normale des choses, c'est qu'ils se forcent un peu à faire des enfants, comme tout le monde. C'est déjà bizarre d'être homo, mais imagine, un couple homo...tu es d'accord, j'imagine?
- Eh bien...non, pas vraiment.
- Mais c'est la meilleure solution pour tous!
- Je ne crois pas. Qu'est ce que tu dirais si on te mariait à un homme, sans te laisser le choix? Et en te demandant de te forcer un peu, parce que bon, ça se fait partout?
- Ca ne se fait pas part...
- C'est une hypothèse. Alors?
- Mais ça ne peut pas arriver! Ca n'arrivera pas, vu que ce serait très mal vu.
- Et si jamais c'était ça, la normalité?
- Ca ne peut pas être la normalité!
- Pourquoi donc?
- Ben...parce qu'être homo, c'est pas normal, déjà."

Le soupir désespéré de Lucy fit écho à celui du blondinet, qui regardait la jeune fille comme il aurait lorgné le Messie. Lucy considéra Mister-C'est-Pas-Normal, l'oeil songeur:

"Ouais, laisse tomber, on va pas y arriver, t'es un peu trop terre à terre pour ça...non, mais ne te rengorge pas. C'était pas un compliment.
- C'était quoi, alors?
- ...nan mais sérieux, laisse tomber, tu vas te faire mal. Tu dois avoir raison, les homosexuels, c'est le Mal, brûlons-les, empalons-les, marions les à des hétérosexuels histoire qu'ils fassent de bons petits sorciers, et que tout le monde puisse se mettre des oeillères en toute bonne conscience."

Le gamin châtain ne savait trop que répondre, non que la répartie de Lucy fût particulièrement virtuose - la jeune femme n'avait jamais été à l'aise à l'oral -, mais simplement, il ne percevait pas l'ironie latente de son aînée. Il finit par marmonner quelque chose à propos d'une douche et descendit l'escalier menant aux dortoirs des garçons, tandis que Lucy tournait son regard vers le jeune blond:

"Je serais tentée de dire que c'est même pas la peine d'argumenter avec des gens pareils.
- Nan mais ouais, il est dans ma classe et c'est un petit con.
- Je ne sais même pas si c'est vraiment sa faute...il est formaté par le discours ambiant, voilà tout. Peut-on vraiment lui en vouloir pour ça?
- Mouais...c'est bizarre, une fille qui dit ça.
- Pourquoi donc?
- Je sais pas, c'est bizarre. Mais alors, tu penses qu'il faudrait laisser les homos se marier entre eux?"

Lucy laissa passer une seconde, une seconde de prudence. Ce n'était pas très bien vu de dire cela, politiquement très incorrect, pratiquement immoral. Mais l'adolescent n'avait pas l'air de vouloir lui tendre un piège, et ils n'étaient que deux, alors la jeune femme hocha la tête:

"Pourquoi pas? Si les sorciers hétéros veulent plus d'enfants, ma foi, ils disposent d'une solution toute simple et toute naturelle pour augmenter le nombre de représentants de l'espèce humaine, n'est ce pas?
- Ben, quoi?
- ...ouais, non, oublie, sinon on va me dire que je corromps la jeunesse.
- T'es pas plus vieille que moi!
- Si, un peu. D'ailleurs, à voir ton copain et sa maturité, il y a un abîme entre mon âge et le sien et...et de toute manière, je tiens à mes années en plus, elles me donnent droit au fauteuil près du feu.
- Mouaiiiis...t'es déjà allée à Beauxbâtons, toi?
- Non, mais mon père est diplomate, il y est allé.
- Il a dit quoi?
- Hein?
- De la destruction de l'école...
- Lui, rien. Moi, je trouve que c'est du gâchis, mais bon...
- Mais bon?
- Mais bon, c'est fait. Maintenant il faudrait sauver le reste."

Le jeune élève allait relancer sa compagne d'une minute quand cette dernière le coupa rapidement:

"Bon, écoute, c'est pas contre toi, mais j'ai des rouleaux entiers de parchemin à me faire sur la potion Tue-Loup, alors je vais devoir retourner à ma plume et mon encrier.
- Ok...ben...bonne soirée. Bon courage, hein!
- Merci bien. Passe une bonne soirée, toi aussi."

Lucy soupira en retournant s'asseoir à sa table, et considéra avec désespoir sa feuille, qui avait eu la mauvaise grâce de ne pas s'être remplie d'elle-même. Attrapant sa plume, Lucy fit un effort pour se rappeler que, si elle faisait tout cela, c'était avant tout pour obtenir à ses examens les notes suffisantes pour se lancer dans le second cycle, et pour s'offrir les moyens de devenir ce qu'elle rêvait d'être. Vétérinaire.
Réalisant qu'elle venait encore de rêvasser dix bonnes minutes, Lucy étouffa un juron fort peu élégant, qu'elle devait au vocabulaire parfois fleuri de sa cousine préférée, et se remit au travail.