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 A un sourire on ne peut répondre que par un sourire.

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Molly E. Weasley

Molly E. Weasley
« progéniture de l'aigle »



Pseudo : Tortunette
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Sang : Sang-Mêlé.



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MessageSujet: A un sourire on ne peut répondre que par un sourire.   A un sourire on ne peut répondre que par un sourire. EmptySam 20 Oct - 21:57

A un sourire on ne peut répondre que par un sourire.
Participants ♣ Jack H. Lincoln & Molly E. Weasley.
Mois ♣ Septembre.
Lieu ♣ En haut de la tour d’astronomie.
Moment ♣ Tard dans la soirée, vers 22h.


    Molly referma d’un coup sec son livre de russe en soupirant. Ca faisait déjà près d’une heure et demie qu’elle s’arrachait les cheveux devant son texte qu’elle devait commenter puis traduire. Certes l’alphabet cyrillique était très joli et elle n’avait aucun problème à le lire ni à le comprendre. Elle avait même un bon accent et se débrouillait pas mal à l’oral mais alors dès qu’il s’agissait de commenter un texte et d’en écrire deux parchemin, c’était une toute autre affaire. L’aiglonne se résigna alors à arrêter de bosser pour ce soir, elle ne tirerait plus rien là. Cependant, elle n’avait aucune envie d’aller se coucher mais plutôt de se promener et voir ou ses pas la mèneraient. La jeune fille monta alors dans son dortoir chercher son gros pull bleu à capuche, ses bouquins dans les bras. Elle balança toutes ses affaires sur son lit et enfila son gilet avant de redescendre. Puis, tout en se dirigeant vers la sortie, Molly se pencha en avant tout en posant ses mains sur les épaules de Franck. Puis lui glissa un petit ‘je t’aime’ en russe à l’oreille.

    « Я тебя люблю. »

    Oui, elle avait branché son cerveau sur mode russe et il ne se reprogrammait pas aussi facilement en anglais. Et puis c’était classe non ?! Toujours est-il que Franck se retourna vers Molly, cherchant un bisou qui ne vint pas car l’aiglonne s’était déjà relevée.

    « Tu vas ou ? »
    « Je sais pas encore, je vais me promener. »
    « Tu veux que je t’accompagne ? »
    « Non… J’ai besoin de voir Jack. »
    « Ah… »

    Franck eut l’air plutôt triste à l’évocation de l’élève de Serpentard. Il n’avait jamais compris comment Molly pouvait être amie avec un mec pareil. Et ils étaient proches en plus ! C’était quand même le genre d’amitié totalement improbable que la jeune fille adorait ! Cependant, elle n’avait jamais eu l’intention de dire ça, elle n’avait même pas pensé à aller voir son ami, c’était sorti, comme ça. Le cerveau était une chose bien étrange parfois.

    L’aiglonne se mit en route, un sourire sur le visage. Elle savait ou le trouver, toujours. Elle le connaissait trop bien pour savoir ou Jack était et ce qu’il faisait. Par contre, elle avait une petite idée en tête. Peut-être que ça ne lui ferait pas plaisir mais peut-être qu’au moins ça le ferait sourire. Molly dévala les escaliers de la tour des Serdaigles et traversa le château. Il n’y avait pas un chat mais il fallait dire que le couvre-feu n’allait pas tarder, à moins qu’il soit déjà d’actualité. Mais Molly n’en avait pas grand-chose à faire, elle était majeure, elle faisait ce qu’elle voulait – ou pas, mais passons x) -.

    Enfin elle arriva à destination et donna le mot de passe ouvrant aux cuisines. Weasley power les amis ! Un elfe vint l’accueillir d’un air peu aimable en lui demandant ce qu’elle voulait. Ce à quoi elle répondit qu’elle avait un petit creux et qu’elle ne pouvait pas dormir en ayant le ventre vide. L’elfe lui donna quatre muffins et se détourna de la jeune fille qui le remercia gentiment. Et Molly reprit sa traversée du château, pire que les couloirs du métro londonien !

    Les escaliers n’en finissaient plus de finir et l’aiglonne était presque à bout de souffle. Ah, qu’est ce qu’il ne fallait pas faire pour aller voir un ami ! Et en plus elle ne savait toujours pas pourquoi elle avait besoin de le voir. C’était comme ça, son cerveau lui avait dit alors elle suivait ses instincts. De toute façon, une soirée avec Jack n’était jamais perdue ! Elle gravit enfin la dernière marche de la tour d’astronomie et sans surprise, vit une ombre quelques mètres plus loin. En s’approchant, la jeune fille vit que c’était la personne qu’elle cherchait et qu’elle avait retrouvée sans même une hésitation. Trop facile, trop prévisible.

    « Coucou mon Jackounet ! »

    Non, elle n’était pas suicidaire, c’était juste son gros nounours à elle ! Molly s’approcha du Serpentard et s’adossa contre le mur avant de se laisser glisser par terre, les genoux légèrement relevés, à côté de Jack qui observait les étoiles, comme d’habitude. D’ailleurs, avec un peu de chance, il pourrait l’aider en russe même si elle n’avait pas pris ses affaires, sa mémoire était suffisamment bonne pour qu’il puisse lui donner des pistes de travail. Ah que c’était bon d’avoir un ami dans le même cursus que le sien et qui plus est, polyglotte !

    « Tu vas bien ? Tiens, regarde ce que je t’ai apporté ! »

    La jeune fille sorti de sa poche un petit sachet contenant les quatre muffins, les posa par terre et les poussa vers le Serpentard.

    « J’ai été les chercher aux cuisines avant de monter jusqu’ici. Je savais que je te trouverai là. »

    Molly lui posa la main sur son bras et lui fit un grand sourire éclatant d’un air de dire, ‘t’en fais pas mon vieux, tu vas sourire d’ici la fin de la soirée ! Et pas qu’une fois !’


Dernière édition par Molly E. Weasley le Mer 31 Oct - 17:41, édité 1 fois
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Jack H. Lincoln

Jack H. Lincoln
« progéniture du serpent »



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MessageSujet: Re: A un sourire on ne peut répondre que par un sourire.   A un sourire on ne peut répondre que par un sourire. EmptyDim 21 Oct - 21:13




« shinin' with the stars. »
In these days of cool reflection, you come to me and everything seems alright ; in these days of cold affections, you sit by me - and everything's fine. This could be heave for everyone, this world could be fed, this world could be fun, this could be heaven for everyone, this world could be free, this world could be one. In this world of cool deception, just your smile can smooth my ride, these troubled days of cruel rejection, hmm, you come to me, soothe my troubled mind. Yeah, this could be heave for everyone, this world could be fed, this world could be fun, this should be love for everyone,, this world should be free, this world could be one, we should bring love to our daughters and sons. Love, love, love, this could be heaven for everyone.


D’un pas plutôt rapide, Jack termina de grimper les marches qui menaient à la tour d’Astronomie. La mine grincheuse, comme à son habitude. Il ne souriait déjà pas beaucoup en société, alors ceux qui s’imaginaient que seul il était plus agréable se fourraient le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule. Le Serpentard était un ours en communauté. Et seul, il était un ours aussi. Fidèle à son rôle, fidèle à son caractère. Il n’avait aucune raison d’être plus aimable avec les autres qu’avec lui-même. Bien entendu, ce n’était pas pour cette raison qu’il détestait tout le monde ; et de loin. Simplement, les effusions d’affection et d’amour… Très peu pour lui. Improbable, rare. Mais pas impossible. La preuve, Arizona en recevait à longueur de temps. Lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. En groupe, là encore, il n’arrivait guère à s’exprimer. La foule le bloquait. Les regards des autres ne le gênaient pas, mais il n’arrivait pas à contrôler l’hostilité permanente qu’il éprouvait à leur égard. Jack, un vieux con ? Pas du tout, voyons. Hmm. Peut-être un peu sur les bords, D’ACCORD. Mais certains l’appréciaient comme cela. Leur ours préféré. Alléluia. Comme s’il avait besoin de ce genre de surnom et de qualification. Pourtant, il était vrai qu’il ressemblait à un ours. Et en plus, son patronus en était un, pour ne rien arranger. Grincheux, agressif lorsqu’on lui faisait peur ou qu’on menaçait les êtres qu’il aimait. Renfermé, mystérieux, mais protecteur au possible. Un gros animal dangereux mais au cœur bien plus tendre que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Il se cachait. Volontairement grognon. Il n’avait pas envie que les gens exploitent ce cœur qui au final s’attachait bien trop facilement. Il tentait de combattre ce « défaut ». Mais on ne pouvait malheureusement pas changer la nature profonde des autres. La sienne encore moins. Chassez le naturel, il revient au galop.

Jack arriva en haut de la tour, et inspira une grande goulée d’air frais. Il regarda rapidement autour de lui. Personne. Il ignorait jusqu’à l’heure, et si le couvre-feu était déjà passé ou non. Et franchement, il s’en moquait. Dans le pire des cas, ce ne serait ni la première ni la dernière fois qu’il se ferait coller. Et il n’avait aucune envie de s’enfermer avec les crétins de sa salle commune. Et encore moins avec les attardés de son dortoir. Non. Seul, il était bien. Seul, il se sentait enfin le droit de respirer, et de s’octroyer un peu de répit. Seul, il était libre. Doucement, il jeta un regard vers les étoiles, plissant très légèrement les yeux. Les astres scintillaient dans le ciel dépourvu de nuages. Une belle soirée, un ciel clair, une lune brillante, un léger vent frais très agréable. Un frisson parcourut son échine, sous son sweat à capuche noir. Il sortit les mains des poches de son jean, les frottant doucement, avant d’aller s’asseoir dans un coin. Il déposa son sac à ses côtés, jetant un rapide regard au dos de ses doigts et de sa paume. Hmm. Abîmés. Peut-être s’était-il un peu trop énervé contre son sac de sable, le matin même. Car oui, notez bien ; aujourd’hui, Jack n’avait frappé personne. Un exploit, non ? Il fallait dire que l’absence de cours durant la matinée lui avait permis de s’enfermer dans son petit coin secret, et de se défouler contre le sac de sable. Après avoir couru pendant une bonne heure au bord du lac. Voilà une matinée efficace. Après, il avait été suffisamment apaisé pour aller en cours sans arracher de têtes. Et il avait suivi ses cours avec son habituelle distance, sa mémoire efficace mais ses pensées égarées. Il était sorti, et s’était retrouvé avec un paquet de devoirs. La plupart de ses camarades s’étaient avancés le matin même, justement. Enfin, pour ceux qui s’étaient résolus à mettre la grasse matinée de côté. Mais lui, non. Il avait pulvérisé sa grasse matinée et ses devoirs au profit d’une bonne et longue séance de sport. Du Jack dans toute sa splendeur. Néanmoins, ce soir, il fallait qu’il travaille un peu. En sortant des cours, il avait fait son devoir de Droit Magique. Simplement, et efficacement. Mais là, tout le monde allait rappliquer dans la salle commune ; la bibliothèque avait fermé. Alors lui, il s’exilait. Comme d’hab. Rien de mieux pour réfléchir que d’être seul, dans un endroit silencieux. Se greffer le casque ou les écouteurs sur les oreilles afin de s’isoler n’était pas son délire. Il appréciait la musique, il aimait en écouter, mais pendant qu’il travaillait, c’était autre chose. Un petit air de fond, pourquoi pas, mais à fond dans les oreilles pour couvrir un brouaha, très peu pour lui. Alors oui. La tour d’astronomie était un de ses points stratégiques de la soirée. Étoiles à proximité, silence garanti, et paix assurée. Son petit paradis rien qu’à lui pour travailler en paix, le peu qu’il avait à bosser.

Doucement, il ouvrit son bouquin de français. Ses yeux parcourent les lignes avec une aisance peu commune chez les élèves de sa class, tandis qu’il déchiffrait les questions à rédiger pour le lendemain, et le sujet de dissertation à rendre pour la semaine d’après. Pff, le français ? Les doigts dans le nez. Il ne fallait pas oublier que c’était l’une des trois langues maternelles de notre serpent. L’anglais et le gaélique écossais étaient les deux langues parlées en Écosse, dans sa famille paternelle. Et le français, c’était la langue de sa famille maternelle. Langue que sa mère avait conservée après l’arrivée de ses parents en Écosse, langue qu’elle avait transmis à son fils, aidée ensuite par sa propre mère, grand-mère de Jack. Alors oui. Il parlait trois langues depuis tout gamin. Autant vous dire que ce détail justifiait largement son aisance à ingurgiter d’autres langages. Aussi bien en cours que de son propre chef, comme cela lui était si souvent arrivé. Mais là, faire des devoirs de français était un pur jeu d’enfant. Alors pourquoi s’y mettait-il si tard, au dernier moment ? Bah. Disons simplement qu’il avait eu la flemme de le faire plus tôt, quoi. Ou bien d’autres préoccupations, qui traînaient d’ailleurs entre les pages de son bouquin, justement. Sans un sourire, Jack attrapa ses feuilles de recherche sur la transformation en Animagus. Il approchait du but, chaque fois un peu plus. Ses recherches avaient abouti depuis plus d’un an déjà, mais tout était une question d’exercice, de persévérance. Il était borné, pas de soucis là-dessus. Et là, l’envie le prenait même — encore une fois — de délaisser son livre de français et ses devoirs à rendre pour demain, simplement dans le but de se détendre un peu et de continuer d’essayer, de s’organiser, de faire le tri dans ses pensées pour trouver l’animal en lui. Quelques secondes, il hésita. C’était terriblement tentant, terriblement alléchant. Il faisait partie de ces types qui ne restaient pas sur un échec face à eux-mêmes. Face aux autres, il s’en foutait royalement ; hormis si cet échec demandait vengeance, ou en était une. Mais face à lui-même, c’était juste intolérable. Cependant, le prof de français l’avait à l’œil. D’après lui, Jack trichait sur ses devoirs. Étant donné que le peu de fois qu’il les rendait, ils étaient quasiment parfaits. Dans la langue, hein, bien entendu. Dans le contenu, c’était autre chose. Mais on trouvait ce genre de bêtises partout. Alors le prof était sceptique. D’autant plus qu’il était nouveau de cette année ; sinon, il aurait bien pigé que Jack avait des facilités dans la langue, mais qu’il ne bossait pas. Mais que pouvait-on y faire ? Certains n’ont pas des masses de jugeotte, qu’il en soit ainsi.

Finalement, après un soupir bref et résigné, il fourra les feuilles sur sa quête personnelle au fond de son sac. Il attrapa des rouleaux de parchemins vierges, sa plume à encre infini, et plissa doucement les yeux en relisant la question. Puis, avec un nouveau soupir las et flegmatique, il se décida enfin à se lancer. Bah ouais, sans brouillon. Yo. Vous parlez à un polyglotte, là. Dont une des trois langues maternelles est le français. La plume glissait sur le parchemin, traçant les lignes de sa réponse, esquissant ses mots. Bon. Il ne garantissait pas une note exceptionnelle. Faut pas croire les p’tits loups. Mais même quelqu’un parlant excellemment bien la langue n’était pas au summum des notes à chaque fois. Bien au contraire. Jack se reposait peut-être un peu trop sur ses lauriers. Il parlait couramment français, lisait des bouquins de littérature française plus souvent que de littérature anglaise. Mais en cours, il n’en foutait pas une. Alors forcément, on peut bien parler, et ne pas connaître ses leçons. Et même si la qualité de la langue est essentielle dans la notation, elle ne fait pas tout. Et c’est comme ça que dans une matière où on aurait pu avoir des notes à crever le plafond, on se contentait de l’effleurer du bout des doigts, et de s’en satisfaire. Pour les examens, pas de problème. Le plafond, il explosait. C’était le coup de bosser un peu, quoi. Ses cours, il les prenait, et il les gardait au chaud en prévision des exams de fin d’année. Le reste du temps… Oulah. Il y avait plus intéressant que des cours de français pour grands débutants, heiiiin.

Après un rouleau de parchemin complet — ‘fin, juste le recto quoi, faut pas pousser non plus ¬— le Serpentard décida de s’accorder une pause. Il avait répondu à deux questions, quand même, sur quatre, attendez, hé oh. C’est pas une nana, hein. Il écrit pas dix lignes sur un tableau. Il en écrit cinquante. Une écriture de pattes de mouches, comme dirait-on vulgairement. Il se faisait plutôt engueuler, parfois, pour ça. On n’arrivait pas bien à lire, c’était trop petit. « Bah achetez-vous des lunettes. » répondait-il simplement. Insolent ? Pas du tout, c’était peut-être ça le pire. Il n’y avait absolument rien d’insolent dans sa voix, dans son intonation. Dans ses mots, c’était autre chose. Mais bon, on peut pas être parfait, hein. Bref. Jack posa sa plume, son livre et son parchemin sur son sac, d’un geste lent, las. Désintéressé, comme toujours. Il renifla doucement, se pinçant rapidement le nez, tic qu’il avait depuis l’adolescence. Pas toujours élégant, mais traduisant bien l’ennui et le désintérêt qu’il éprouvait face à la plupart des situations. Surtout qu’en général, il regardait ailleurs lorsqu’il faisait ça. Une manière de se détourner. De bien montrer que même si ça le concernait, ça le faisait bien chier. Mais là, en l’occurrence, c’était davantage un réflexe qu’un signe d’ennui. À nouveau, il poussa un léger soupir, expirant par le nez uniquement. Puis il s’appuya au sol pour se relever, d’un air blasé. Il alla s’accouder au bord du muret de la tour d’astronomie se penchant très légèrement vers l’extérieur. Il ferma les yeux. Un vent frais lui caressa le visage, tandis qu’il savourait son bain d’air frais, tentant de faire le vide dans son esprit. Et il y parvint presque. Il était au bord de la réussite, lorsque soudain des bruits de pas furtifs attirèrent son attention. Il garda les yeux fermés, ne manifestant aucune agressivité à l’égard de l’intrus qui approchait. Tout simplement parce que si c’était un inconnu, il aurait probablement tôt fait de faire demi-tour en remarquant la présence de quelqu’un d’autre ; à moins bien sûr que ce ne soit un con. Après tout, la présence d’un élève aussi tard dans la tour d’Astronomie était en général synonyme d’une recherche de calme. Alors quand on voit qu’un endroit censé être calme est déjà occupé, on part en chercher un autre. Pur logique. Et puis, si ce n’était pas un inconnu, c’était qu’on le cherchait. Et si on le cherchait, c’était qu’on savait qu’il avait l’habitude de se rendre là le soir. Donc, on le connaissait bien. Donc, il vous appréciait. Et vous n’aviez alors rien à craindre.

L’usage d’un petit surnom tinté d’une voix guillerette n’arracha pas un sourire à Jack, ni même un regard. Jackounet. Tseuh. Le surnom qui l’emmerdait par définition. Une seule personne avait le droit de l’appeler ainsi, parce qu’il n’avait pas le cœur de l’envoyer chier. Et c’était même pas Arizona. Non non. Molly. Une petite aiglonne souriante et pétillante, qui s’acharnait à vouloir mettre du soleil et des sourires dans la vie de Jack. Haeum. Ç’aurait été un peu comme proposer un bain moussant à un néandertal. No way, quoi. Mais elle essayait, et parfois, elle gagnait quelques sourires gentils, quelques phrases affectueuses. Elle était forte, il fallait le reconnaître. Mais jamais Jack ne parviendrait à sourire continuellement à la vie. C’était quasi-impossible. La jeune fille s’approcha de lui s’asseyant à ses côtés. Elle était partie à sa recherche, c’était une évidence. Et elle confirma cette idée presque immédiatement, ajoutant après sa petite question de routine qu’elle avait quelque chose pour lui. Rouvrant les yeux, le Serpentard lâcha deux petits mots, d’une voix calme et posée, ne trahissant aucune joie ni aucune peine apparentes.

« Ça va. »

Il tourna finalement la tête vers elle lorsqu’il perçut le bruit d’un petit sachet sur le sol. Ses yeux se posèrent sur quatre petits muffins, qu’elle expliqua avoir sorti des cuisines. Intérieurement, Jack souriait. Extérieurement, il se contenta d’un regard agréablement surpris. Il s’adossa à son tour au muret, se laissant glisser tout contre après avoir au préalable remonté très légèrement son jean pour être mieux installé. Vieux réflexe. Il releva également ses genoux, moins près de son torse qu’elle ne pouvait les avoir cependant, l’air plus décontracté qu’autre chose.

« T’es adorable. »

Bah quoi, faut dire les choses comme elles sont. Non seulement elle avait pris la peine de venir le voir, mais en plus elle avait fait un crochet par les cuisines spécialement pour lui. Si ce n’était pas adorable, je vous le demande, qu’était-ce donc ? D’un geste doux, Jack attrapa le petit sachet, l’ouvrant. Il en oublia totalement ses mains blessées, qu’elle pouvait aisément remarquer. C’était une routine, pour lui, et il avait tendance à en oublier totalement ce genre de détails. Il attrapa un petit muffin, le glissant entre ses dents. Le « t’es adorable » voulait dire « merci ». C’était un merci, à sa manière. Non pas qu’il soit un handicapé de la politesse. Simplement, elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’un mot affectueux comme ce qu’il venait de lui dire en cachait bien plus que ce qu’il ne pouvait laisser présager. Gardant le muffin entre les dents pour libérer ses deux mains, sans pour autant en avaler encore la moindre miette, il se tourna vers son sac, à l’opposé de Molly, et se mit à ranger ses affaires de cours. Ou tout du moins à glisser ses feuilles volantes dans son livre de français et à refermer celui-ci, pour éviter que tout ne s’envole à la moindre bourrasque. Après quoi, il croqua dans le muffin, le reprenant entre ses doigts d’ours. Il eut un petit mouvement de tête approbateur, tout en glissant une cigarette derrière son oreille, comme un commerçant l’aurait fait avec un stylo.

« Ils sont bons, ‘tain. Enfin, celui-là tout du moins. » Et hop, il termina de l’avaler. « Et toi, ça va ? »

Retournons aux choses plus essentielles, je vous prie. Il attrapa un deuxième petit muffin, attendant la réponse de son amie. Une chose était certaine ; heureusement qu’il ne mourait pas de faim, car bien que cette petite collation soit la bienvenue, elle était loin de suffire à le nourrir. Mais il s’en accommodait. Et puis même, c’était grignoter pour grignoter. Doucement, il désigna le sachet d’un signe de tête.

« Tu peux en prendre si tu veux, hein. Y en a quatre, deux chacun. ‘fin, y en avait quatre. »

Ouais, y en a plus que trois, et une fois qu’il allait avoir fini de manger celui qu’il avait dans la main, il n’en resterait plus que deux. Mais bon. Il y tenait ; les deux derniers seraient pour elle. Après tout, il était peut-être un ours grincheux et mal léché, mais il n’en restait pas moins doté de reconnaissance. Et d’affection.
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Molly E. Weasley

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MessageSujet: Re: A un sourire on ne peut répondre que par un sourire.   A un sourire on ne peut répondre que par un sourire. EmptyMer 31 Oct - 17:39

    Lorsque Molly demanda à Jack de ses nouvelles, il lui répondit simplement deux petits mots ‘ça va’ sans aucune émotion. Comme si sa venue ne lui faisait ni chaud, ni froid. Comme s’il ne ressentait rien. Mais c’était faux, l’aiglonne le savait. Son ami ne montrait rien, ne laissait rien transparaître mais ça ne voulait pas dire qu’il était insensible et qu’il n’était pas capable d’éprouver des émotions. Parfois, il y avait de quoi être découragé devant un mur pareil. Elle avait beau déployer tous les efforts du monde, souvent elle se heurtait au Jack renfermé. Il n’y avait pas à dire, il fallait du courage et de la volonté pour continuer sa mission impossible. Comment pouvait-elle dérider Jack et lui faire profiter de la vie, ou du moins une soirée, si à chaque fois qu’il faisait un pas, il reculait de trois ? C’est bien ce qu’on disait avant, mission impossible. Mais Molly était tenace et elle n’allait pas abandonner son Jackounet. Il méritait que l’on se batte pour lui, même s’il ne le savait pas forcément. Et elle se battrait.

    Il lui lança un regard surpris lorsque la Serdaigle posa ses muffins sur le sol. Ahah ! Vous voyez ?! Un ours a des expressions et des émotions ! Elle répondit par un petit sourire innocent, tel le chat potté. Qui peut résister à ça ? Jack, évidemment. Il ajouta tout de même en se servant qu’elle était adorable. Molly comprit tout ce qu’il sous-entendait par-là. Une manière de la remercier, mais pas seulement que pour les muffins. Enfin, c’est comme ça qu’elle le prenait. Un pas en avant. A quand les trois en arrière ?!

    « Il n’y a pas de quoi ! »

    Son sourire s’élargit encore un peu plus et la jeune fille le regarda ranger ses cours dans son sac et caler sa cigarette au-dessus de son oreille. Molly secoua doucement la tête d’un air réprobateur. Elle aurait préféré qu’il ne fume pas mais ça, elle savait que c’était un combat perdu d’avance et n’avait même pas tenté de le dissuader de fumer. C’était un coup à perdre cette amitié et ça, elle voulait l’éviter plus que tout au monde. Puis le Serpentard croqua un bout d’un muffin et elle vit directement qu’il se régalait. Parfait ! En même temps, elle ne prenait pas beaucoup de risques avec les elfes. Et quelques secondes après, Jack lui confirma qu’ils étaient délicieux avant de lui demander comment ça allait.

    « Ca va bien. Déjà plein de boulot. Comme toi j’imagine… »

    Leur cursus était loin d’être facile mais au moins, ils pouvaient compatir mutuellement. Molly n’ajouta rien, ne voulant pas aborder le sujet de Franck et n’avait pas franchement à se plaindre en ce moment. Elle allait bien, elle était à Poudlard, sa sœur se portait bien et était heureuse, ses cousins allaient bien, de quoi pouvait-elle donc bien se plaindre ? De la politique et des croyances actuelles ? Bof, il connaissait déjà son opinion sur la question et puis elle avait envie de penser à autre chose ce soir, loin de la salle commune des aiglons, loin de Franck, loin de sa famille, juste avec Jack. C’était déjà largement suffisant.

    D’ailleurs, il lui proposa de prendre les deux autres muffins histoire de partager. Molly n’avait pas très faim mais pour lui faire plaisir elle en attrapa un et le croqua dedans. Effectivement, il était succulent ! Elle lâche un petit ‘hmm’ approbateur et le finit sur sa lancée.

    « Tu avais raison, ils sont délicieux. »

    La jeune fille posa sa tête contre le mur et regarda les étoiles. Elle était bien là, en paix. Elle se souvint de ses cours d’astronomie et à quel point elle pouvait être nulle. Ok, elle avait eu acceptable à ses BUSES et ASPICS mais pour l’aiglonne, c’était loin d’être suffisant. Au moins, c’était mieux que les potions ou la botanique. Elle était bien contente de ne plus avoir à s’enfermer dans les cachots pour faire réagir des ingrédients tout aussi farfelus les uns que les autres. Sans compter les longs hivers dans les serres à replanter des plantes magiques et à se faire mordre jusqu’au sang à presque chaque séance. Molly eut un sourire à l’évocation de ces souvenirs. Finalement, elle pouvait en rire maintenant.

    « C’est une bonne soirée pour observer les étoiles. »

    Dans la famille remarques inutiles, je voudrais la mère ! Nan mais elle n’en avait pas d’autres des comme ça ?! Afin de se donner contenance, Molly prit le dernier muffin et en prit une bouchée. Elle avait presque honte de sortir des remarques, comme ça, totalement inutiles mais avec Jack, non. Il ne dirait rien, ça, elle pouvait en être sûre.

    « Arizona va bien ? »

    A vrai dire, elle ne connaissait presque pas cette Arizona, l’aiglonne savait juste qu’elle et Jack étaient très proches mais pas grand-chose de plus. Soupirant à nouveau, Molly reposa sa tête sur le granit froid de la tour et finit son muffin tout en regardant les étoiles.
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