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  Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]

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Analeigh I. Lisbon

Analeigh I. Lisbon
« progéniture du lion »



Pseudo : Lulu.
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 Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]	 Empty
MessageSujet: Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]     Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]	 EmptyJeu 18 Oct - 20:35

Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas.
Participants ♣ Gros nounours aka Jack & Analeigh.
Mois ♣ Fin septembre.
Lieu ♣ Une salle vide du quatrième étage.
Moment ♣ Après le dîner.
Crédit ♣ KIDD (icône) & Sushi (gif)


 Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]	 Jaleigh


Elle avait un sourire tellement grand qu'il allait jusqu'à lui chatouiller les oreilles. Ainsi qu'une myriade de confettis dans les cheveux. Analeigh, avec encore son fou rire coincé dans sa gorge venait de bifurquer au bout du couloir en courant, sans vraiment faire attention aux embûches qui pourraient se trouver sur son chemin. Normalement il n'y avait plus grand monde dans les couloirs après le repas. Seulement quelques élèves parmi les plus vieux qui étaient allés fumer une dernière cigarette dans le parc ou encore des élèves sérieux qui étaient allés travailler à la bibliothèque, plongés dans de vieux manuels poussiéreux en piteux état pour certain, c'était en général les livres les plus vénérés. Il devait être aux alentours de vingt heures trente, et la demoiselle s'était laissée entraîner par Hugo Weasley dans une bataille de confettis qui n'était définitivement plus de son âge. Bon il faut l'avouer que c'est elle qui avait commencé avec les confettis, mais ce n'était que du partage quelque chose de spontané et amical tu vois. Et ça avait finit en bataille de confettis fluorescents dans les couloirs du collège magique, et on va dire que Analeigh, en bonne minimoys de seulement un mètre soixante-huit et demi (oui, s'il vous plaît) n'avait pas vraiment eus l'avantage face à un Hugo qui faisait presque une tête de plus qu'elle.

Pourtant, ses jeux à priori puérils lui donnaient la délicieuse impression de re-fêter ses six ans, entre voeux ratés et tâches de chocolat sur la robe rose que sa mère lui enfilait de force à chacun de ses anniversaires. La robe n'était plus rose, mais restait tâchée de chocolat alors que sa frange lui chatouillait toujours les paupières; trop longue. N'y avait-il pas quelque chose de triste, à grandir ainsi et ne plus pouvoir rire pour un rien ? Être sérieuse était parfois épuisant, et la brunette était forcée d'avouer que lancer des confettis sur un adolescent alors que le soleil venait de se coucher était on ne peut plus enivrant. Mais face à sa cuisante défaite elle avait préféré décamper avant qu'un concierge sauvage apparaisse au détour d'un couloir. Elle arrêta un instant un instant sa cavalcade en prenant un instant un appuie sur ses jambes, essoufflée... et avec un point de côté. Rire en courant n'est pas très efficace. Puis elle se redressa en secouant sa crinière brune pour se débarrasser des paillettes, qui s'échouèrent finalement sur son sweat gris from Salem comme l'indique les lettres bleus ciel brodées dans le dos du dit sweat gris. Pull qui ne s'accordait pas vraiment avec le reste de l'uniforme de Poudlard mais Analeigh et la mode, ce n'est pas vraiment ce qui la passionne malgré une brève carrière parmi les mini-miss Ohio. Concours qui lui avaient offert plus d'ennuies que de couronnes en plastique. Reprenant une allure moins soutenu elle ré-ajusta la lanière de son sac sur son épaule pour traverser les couloirs en direction d'une salle vide. Très simplement parce qu'elle n'avait pas envie d'affronter le capharnaüm de sa salle commune, mais aussi parce qu'elle avait proposé à un ami de l'y retrouver pour blablater un peu, faire le point sur la semaine. Et ouiii, un rendez-vouuuus. Et nooon pas un rendes-vous galant, non mais où avez-vous la tête ? Il s'agit de Jack il est trop vieux, limite il pourrait être son père. Peut être pas quand même, on peux pas procréer aussi jeune, mais l'idée y est. Et puis elle a un copain. Ou avait, elle ne sait pas vraiment puisqu'elle n'a pas de nouvelles des Etats-Unis. En tout cas pas de ses amis et encore moins de son petit-ami, simplement des papiers administratifs rébarbatifs.

Arrivant finalement à destination, elle ouvrit sans frapper la porte. Bawi, une salle vide est par définition vide, sinon ça ne correspondrait pas aux termes du contrat et ce serait RÉ-VOL-TANT, il y aurait de quoi faire un scanda... Écarquillant les yeux de surprise, notre prude adolescente avait eut la malchance de tomber sur un couple d'adolescent submergé d'hormones et qui avait également décidé de profiter de la désertitude de l'endroit. Fail. Passé la première impression de surprise vint le dégout accompagné d'une grimace assez comique accompagné d'un onomatopée qu'aurait posé tout enfant de quatre ans face à un baiser sur des lèvres. Genre yeuark mais c'est dégoutaaant. Cris qui panique le couple d'adolescent qu'elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam, mais elle en avait sûrement vus beaucoup plus que certaine personne, comme des tatouages sur les fesses. Détails dont elle se serait passé.

« Oh !.. Sympa le tatouage, je veux me faire presque le même... Elle inclina la tête sur le côté, circonspecte « Mais pas ici et plutôt un vif d'or, là. »

Joignant le geste à la parole elle releva le bras pour désigner avec son index ses côtes sur son flan gauche en ignorant par la même occasion le regard noir que lui jeta la jeune fille qui remettait en un temps record son uniforme. Ni sa remarque sur les paillettes dans les cheveux de la griffonne. Elle pourrait déblatérer encore un peu sur son futur tatouage qu'elle fera dès qu'elle aura assez de sous pour ça. Et un balais potable avant, elle a ses priorités la pitchoune et elle s'y tient. Une fois que le couple avait déguerpis la queue entre les jambes (et c'est le cas de le dire HAHA), elle hésita un instant à rester dans ce lieu profané par leur parti de jambe en l'air mais elle se rappela qu'elle avait donné rendez-vous à Jack ici, et ils risquaient de ne jamais la trouver si elle se mettait à changer sans prévenir les lieux de rendez-vous. Contournant de façon exagérant la table, elle alla se poser dans un coin au fond de la salle sur une table où elle s'installa en tailleur en se fichant bien du fait qu'elle porte une jupe. Et des collants, et oui, elle n'allait pas se gambader les jambes à l'air alors qu'il pleut dehors. Pas bête la guêpe,que voulez vous. Lâchant nonchalamment son sac sur le sol, elle en extirpa quelques paperasses qu'elle devait remplir à la fois à cause de son renvois de Salem, son départ pour le pays de la pluie. Tout un tas de chouettes choses qui lui prenaient on ne peux plus la tête et qui lui filaient une migraine dès qu'elle s'occupait de tout ça trop longtemps. Elle fut d'ailleurs interrompu par quelques élèves qui voulaient finir un devoir dans la salle et qui déguerpir en constatant que même si elle était choupi, elle grognait aussi et elle n'aimait pas être dérangé. Nan mais ils peuvent pas frapper aux portes aussi ces anglais ?! Les sourcils froncés elle se replongea dans sa lecture après avoir enfoncé son casque sur ses oreilles.

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Jack H. Lincoln

Jack H. Lincoln
« progéniture du serpent »



Pseudo : Sushi.
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 Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]	 Empty
MessageSujet: Re: Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]     Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. [JALEIGH]	 EmptyVen 19 Oct - 12:45




« these things i've never said. »
Faithful stars will shine again tonight. Can't you see the peaceful riot now ? So leave your shelter, and wave the flag of change, and whisper your song, a scream in their heads, but who's to blame ? Give me your pain, choose a new name, close your eyes and start again. It's too late for regrets now, it's a new day, a new life for you. Can you feel the future in your heart ? And can you live for every peace of light, when guns are barking ? My words are bullets, whisper my dream, a cry in their heads, but who's to blame ? Give me your pain, choose a new name, close your eyes and start again. It's too late, for regrets now, it's a new day, a new life for you. It's too late, for regrets, it's a new day, a new life.



Jack renifla doucement, bien à l’abri sous une gargouille. Tout autour de lui, la pluie tombait, ruisselant le long des murs, des plantes grimpantes, des veines entre les pavés. Sa cigarette coincée entre ses lèvres, le Serpentard regardait d’un air totalement absent une petite flaque en face de lui. Il leva doucement sa main, passant le bout de ses doigts sur son arcade sourcilière, tremblant légèrement. Il porta ensuite sa main à son regard ; rien. Bon. Ça avait coagulé. Il ne devait plus rester qu’une croûte. Qu’il allait falloir éviter d’exposer à la pluie, sous peine de la voir se ramollir, s’arracher au premier battement de cil. Et à ce moment-là, ç’aurait recommencé à saigner. Il n’allait pas s’en plaindre ; pour le moment, tout allait bien. Jack coinça sa cigarette entre son index et son majeur, l’ôtant d’entre ses lèvres. Des petits cercles impeccables s’en échappèrent, se dissipant bien vite dans le vent. Il resta là, dans le vague, à attendre. À réfléchir. Et quand il réfléchissait, mieux valait ne pas trop l’embêter. Il fumait, comme à son habitude, et conservait son autre main dans sa poche, à jouer avec ce petit jeton rouge de poker, son porte-bonheur depuis l’enfance. Qui aujourd’hui, ne lui avait pas spécialement été de bonne augure. Comme pour de nombreux autres jours. Mais il le gardait tout de même. C’était devenu un objet essentiel à sa vie, aussi stupide que cela puisse paraître. Et bien qu’un jeton de poker n’ait rien d’un vêtement, sans lui, il se sentait nu. Sensation terriblement désagréable.

Le jeune homme s’adossa au mur de pierre quelque peu mouillé, ne se souciant guère de garder ses vêtements au sec. Son éternel sweat noir ne lui tenait pas spécialement chaud en cette soirée de septembre, mais il avait eu la flemme de sortir autre chose. Ses converses étaient déjà complètement trempées, merci la montée de l’eau par capillarité. Les chaussures en tissu ont quelques inconvénients majeurs, et la pluie en témoignait à merveille. Sans compter qu’il n’était pas du genre à avoir les chaussures dans un état impeccable. Tant qu’il n’y avait pas de trou, il ne les avait pas assez mises. Il n’était pas bien dedans. Sauf que les trous, quand il pleut, ben ça fait des fuites. Mais il l’avait voulu ; pourquoi se plaindre ? M’enfin. Quand bien même il ne l’aurait pas voulu, se plaindre n’était pas son genre. Il encaissait toujours tout, avec plus ou moins de mauvaise humeur. Mais se plaindre, jamais. Ou alors, réellement rarement. Quand il se faisait cogner et qu’on le soignait, il lui arrivait d’émettre un aïe et de se faire traiter de chochotte, ou de petite nature. Très drôle. Allez-y, faites-vous tabasser, vous qui êtes si forts et si coriaces, et laissez-vous soigner par des bourrins sans protester. On verra si vous faites toujours les malins. Jack n’était pas le genre de mec à rétamer tout le monde d’un coup de poing. Il se trouvait souvent en difficulté, il se faisait frapper tout autant qu’il rendait. Sauf bien entendu lorsqu’il se retrouvait face à un débutant, ou un bonhomme cognant avec la force d’une crevette. Mais en général, il les laissait tranquille ceux-là. Quelques petites paroles bien placées, une petite clé de bras sans pour autant casser le poignet ou déboîter l’épaule, et ils étaient calmés jusqu’au mois suivant. Violent, mais pas injuste. Tabasser pour le plaisir, c’était pas son truc. Lorsqu’il cognait, c’était bien généralement mérité. Oui, il arrivait que ce soit à cause d’une overdose de mauvaise humeur, et qu’il craque pour un rien. Mais ce n’était pas sa principale distraction. De plus, Jack ne pratiquait aucun de ces arts martiaux qu’on peut voir à la télé, et qui font que les héros s’en sortent indemnes à tous les coups, ou presque, tout en ayant foutu au tapis une dizaine d’ennemis. Non. Lui, c’était les MMA, les arts martiaux mixtes, quoi. Un mélange de boxe et de catch, qui faisait que se prendre des coups était aussi naturel qu’en distribuer, et que ça faisait même partie du jeu. Dans des proportions moindres, bien entendu. C’est pas des masochistes non plus, les gars des MMA, même si on pourrait croire quelques fois. Jack avait de plus un avantage non négligeable ; il avait développé plus de force que de technique. Et quand certains de ses adversaires s’acharnaient à le ruer de coups en essayant de l’immobiliser pour prendre l’avantage, il leur éclatait simplement son poing dans la figure pour les sonner. Les combats un peu trop longs, il se faisait rétamer quasiment à chaque fois. Il fallait que ce soit court. Bref. Une impulsion. Une droite dans son visage, quelques coups de pied bien placés, un plaquage violent sur le dos pour couper le souffle et étourdir, et on le pilonne s’il fait mine de se relever. And that’s all. Si ça dépassait les deux trois minutes face à un même adversaire, Jack se retrouvait généralement en difficulté. Il n’avait aucun mal à frapper le sac et à s’entraîner pendant des heures, mais lorsqu’il combattait, il avait besoin que ce soit bref, et efficace. Et il avait bien trop l’habitude des combats face à une seule personne. Il n’était pas un géant, bien que sa masse musculaire en donne l’impression. Et il était loin d’être invincible. Alors ouais. Si on lui tombait dessus dans un coin, en bande, il rendait le plus de coups possible, mais ne s’en sortait pas toujours haut la main. Par contre, s’il se faisait rétamer, vous pouviez être sûr de recevoir une de ses petites visites, en tête à tête. Histoire de s’expliquer. Et de payer ce que vous lui aviez fait subir. Violent, efficace, extrêmement rancunier. La vengeance est un plat qui se mange froid. Et qui sans ce cas, se bouffait par icebergs. Bien congelé. On ne voyait qu’un petit bout de la vengeance. Mais par contre, on sentait sérieusement passer la partie qui était restée cachée. C’est Jack. Pas con pour un sou. Et sans pitié, lorsqu’il s’agit de se venger d’une crasse. Pas la peine d’essayer de le berner, ou de lui faire les yeux doux. Si vous méritez votre raclée, il vous la donnera. Il ne sera pas particulièrement sadique, par contre. Sauf si vous l’avez cherché. Il y a des limites à ne pas dépasser. Et ça, il en a parfaitement conscience.

Aujourd’hui, il s’était pris un crochet en plein couloir, alors qu’il était d’une humeur tout à fait correcte. Ç’avait eu le don de l’énerver, mais il n’avait pas bronché, et encore moins rendu. Par contre, lorsqu’on lui avait cogné la tête contre le mur, ouvrant de ce fait son arcade sourcilière, il s’était un peu emporté. Il avait attrapé le gars, l’avait plaqué contre le mur en question, et lui avait servi ce regard, noir et haineux, qui caractérisait si bien ses colères. Ce type était le frère d’une fille avec qui il avait passé la nuit il y avait deux jours de cela. Et bien entendu, elle n’avait pas apprécié qu’il lui dise qu’il ne comptait pas entamer de relation, après la tendresse dont il avait fait preuve avec elle. Il était étrange, Jack, avec les femmes et les hommes. Il était doux, il passait du temps avec eux, restait parfois dormir avec eux, discutait. Comme l’aurait fait un couple. Puis, il s’en allait. Les gens le savaient, c’était ainsi qu’il procédait. Mais il y en avait qui ne supportaient pas, et qui ne pigeaient pas que c’était normal, et que ça ne les autorisait en aucun cas à se faire des films sur une quelconque relation possible. Et voilà, après, il se coltinait la fureur des exs, des gens amoureux, ou des frères et sœurs. Ça l’ennuyait. Mais il n’allait pas se refaire, hein. Si ces filles étaient si malheureuses du traitement qu’il leur réservait, pourquoi venaient-elles ensuite s’excuser des coups qu’il avait pris ? Si ces gars étaient furax de ne pas voir de lendemain à la relation, pourquoi avaient-ils ce petit sourire, parfois, en le regardant ? Bien entendu, il y avait des exceptions dans tous les cas. Il n’était pas spécialement séduisant, selon lui, et attirant, encore moins. Pourtant, on semblait bien l’apprécier. Apparemment, des rumeurs circulaient même. Mais ce n’était qu’apparemment. Il ne prêtait aucune oreille à ce genre de choses, et s’en fichait réellement. Qui sait. Si ça se trouve, il était nul au pieu. Mais ça n’allait pas le traumatiser pour autant. Et si les gens n’étaient pas contents du traitement qu’il leur octroyait, il pouvait toujours arrêter d’être doux après, hein. Il pouvait aussi se relever directement, se rhabiller, et se tirer. Comme les autres le faisaient tous, ou presque. Sauf que pour lui, ses « coups » n’avaient rien de « jouets sexuels ». Il ne couchait pas avec n’importe qui. Et il assumait totalement d’être aussi chiant et bizarre. Mais ce mec, là. Celui qui avait réussi à l’énerver dans une journée plutôt positive… Il y avait un truc qu’il n’avait pas pigé. Et que Jack lui avait très franchement expliqué, de cette voix sourde, de ce ton grondant. Sa sœur était parfaitement consciente de ce qui l’attendait. Elle lui en avait même parlé avant. Et sa sœur était grande. Majeure, et vaccinée. Si elle avait eu peur qu’il soit un coup sans lendemain, elle ne serait pas venue. Or, elle était venue. Et elle n’avait pas dit non. Elle n’avait même pas cherché à le retenir lorsqu’il était finalement parti. Alors si elle avait envie de jouer les victimes, pas de problème. Mais envoyer son frère au massacre pour ce genre de mythos, c’était clairement du foutage de gueule, et une simple envie de se faire remarquer et plaindre. Et il avait autre chose à faire que de s’inquiéter de ces gamineries. Bizarrement, l’autre s’était encore un peu plus énervé, jusqu’à se prendre un poing dans le creux de l’estomac. Il avait failli dégueuler son goûter. Et puis, Jack l’avait laissé, partant s’occuper de son arcade en sang. Il avait également un léger bleu au niveau de la pommette, signe de la belle patate qu’il s’était prise. Mais dans l’ensemble, maintenant que ça avait coagulé au-dessus de son sourcil, il ne s’en sortait pas trop mal. Pas besoin d’aller voir Alek pour si peu. L’infirmerie ? N’espérez même pas l’y emmener. Tant qu’il n’est pas mourant, ce n’est pas une nécessité. Et donc, il n’y va pas.

Le Serpentard écrasa son mégot au sol, le faisant brûler d’un petit coup de baguette. Il rangea celle-ci dans la poche de son jean, avant de passer ses doigts dans ses cheveux courts. Bon. Il allait falloir qu’il se bouge, s’il ne voulait pas être en retard. S’il attendait que la pluie passe, il risquait de dormir là, en plus de poser un lapin magistral à la petite Gryffondor. Doucement, il sortit de sous son abri. Aussitôt, la pluie s’abattit sur son crâne, lui arrachant une moue désapprobatrice. En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, ses cheveux étaient trempés. ‘tain. Mais même en Écosse il pleut pas comme ça, les mecs, c’est quoi ce délire ? Il rabattit sa capuche trempée sur sa tête toute aussi trempée, avançant sous la pluie en direction d’une entrée dans le château. Il ne courut même pas. Le seul pecnaud à prendre son temps, bien qu’à détester se faire mouiller. Il soupira doucement une fois arrivé à l’abri, et laissa tomber sa capuche, s’inspectant légèrement pour constater les dégâts. Son jean était lourd, imbibé d’eau sur les deux tiers de la surface. Son sweat était quant à lui bon à essorer. Il pressa les parties sur lesquelles il put tirer, essorant également sa capuche. Puis il tapa des pieds par terre, faisant tomber bon nombre de goutte d’eau au sol. Et finalement, il s’aventura dans les couloirs du château, laissant derrière lui une traînée d’eau et des empreintes de pas mouillées, tel un escargot aurait laissé sa bave en marque de passage. Pas élégant, comme comparaison, mais au moins, ça donne une bonne idée de la chose. Et c’est le principal.

En montant en direction de la salle vide où ils s’étaient donné rendez-vous, le jeune homme croisa un couple semblant remonté au possible. Il n’y prêta aucune attention. Le type le bouscula sans faire exprès, et se mit à l’insulter violement. Jack se retourna lentement, lui jetant son regard noir terrifiant. L’autre se ratatina finalement, s’excusant et lui disant de faire attention la prochaine fois. Puis ils partirent. Et Jack reprit sa route, d’aussi mauvaise humeur que depuis sa « bagarre » de l’après-midi. Il avait dîné en vitesse, se contentant d’un énorme morceau de pain qu’il avait truffé de charcuterie. Ouais, ce n’était pas beaucoup, surtout pour un énorme mangeur dans son genre. Alors ouais. Il avait une dalle d’enfer. Mais il s’efforçait de faire taire les tiraillements de son estomac. Il n’y avait plus aucune possibilité d’aller dîner. Il allait falloir attendre le petit déjeuner. À moins que la jeune lionne n’ait eu l’excellente idée d’embarquer de la bouffe en plus. M’enfin. Au pire, il survivrait jusqu’à demain. D’un geste machinal, il toucha son arcade sourcilière. Hmm. La croûte était molle, mais elle ne s’était pas arrachée. Il allait falloir qu’il fasse attention, par contre. Lorsque ses doigts revinrent devant ses yeux, il constata qu’il n’avait pas bien nettoyé son visage. Des traces de sang subsistaient. Super. Il était beau pour aller voir Analeigh, tiens. Même si ça n’avait rien d’un rendez-vous galant, il se devait au moins d’être présentable. Sauf qu’aucun miroir n’allait lui permettre de se laver. Et il avait terriblement la flemme d’aller jusqu’aux toilettes pour ensuite revenir ; dans trois salles, il était arrivé. Alors, il prit le parti de se présenter comme ça. C’était une fille, elle aurait bien un miroir à lui prêter, tout de même. Et un mouchoir, aussi, sûrement. Il attrapa un cure-dents, le glissant entre ses dents pour se mettre à le mâchonner. Il allait se bousiller les dents à faire toujours ça, on le lui disait souvent. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher.

Le jeune homme poussa la porte, aussi brutal qu’à son habitude. Il jeta un coup d’œil à la petite Gryffondor, assise en tailleur sur une table, le casque greffé sur les oreilles, plongée dans sa lecture. Il referma la porte derrière lui, laissant tomber son sac de cours au sol, à quelques mètres de la table. Puis, il s’accroupit, avant de s’asseoir, dos contre le mur, poussant un long soupir audible. Il sortit sa baguette, et en donna un petit coup vers la jeune fille. Les oreilles du casque se décollèrent de celles de la gryffonne, sans pour autant que le casque ne se pose plus loin. Il resta collé contre son crâne. Simplement, maintenant, elle pourrait entendre quand on lui parlait. Il rabaissa sa baguette, joignant quelques mots à son geste, appuyant le signal de sa présence.

« T’es en avance, ou c’est moi qui suis en retard ? »

L’un comme l’autre ne l’auraient pas étonné. Il n’était pas le type le plus ponctuel de la terre, et n’avait même pas de montre sur lui. C’était de l’à peu près. Elle était peut-être là depuis longtemps. Il n’en savait rien. Et ça ne le traumatisait pas. Il fronça cependant le nez. Un étrange parfum flottait dans l’air. Un mélange d’odeur de femme, et… D’autre chose, qu’il ne préférait pas dire. Soit elle avait eu de la compagnie, soit ça s’était passé avant eux. Et dans tous les cas, ce n’était pas son problème.

« Y a une odeur bizarre. »

Salut, ça va ? Non, il n’aimait pas saluer de la sorte. Jack ne faisait pas partie de la catégorie des êtres sociables. Il faisait partie des êtres peu curieux, renfermés sur eux-mêmes, et qui se fichaient bien de ce qui se passait autour d’eux, tant que ça ne les concernait pas. Doucement, il ramena ses genoux vers son torse, posant ses coudes dessus. Les doigts de sa main droite allèrent effleurer son visage, enlevant une trace de sang. Tout compte fait, il commençait à se demander si la croûte ne laissait pas à nouveau échapper de l’hémoglobine. Ça le faisait chier, quand même. Pas moyen de passer une journée sans se faire tabasser. Mais où va le monde ?
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