« Rose, tu es sûre de vouloir prendre le bus ? Je peux t’y emmener tu sais… »

Son père la regardait d’un air inquiet. Il détestait qu’elle prenne le bus moldu. Il savait que sa petite fille pouvait très bien se défendre seule, mais… Que voulez-vous, il n’arrivait pas à comprendre complètement le monde moldu et trouvait qu’on pouvait avoir bien plus d’accident de l route avec un bus moldu qu’avec le magicobus.

« Tu pourrais même te transplaner ! » Rose jetât un lourd regard à son père. « Où je peux te payer le magicobus. »
« Au revoir papa ! »

Elle dépose une légère bise sur la joue de son père et s’en va vers l’arrêt de bus moldu. Elle n’aimait pas le transplanage, elle avait eut de justesse son permis la seconde fois, traumatisée par l’idée d’avoir perdue un bras l’autre de sa première tentative de passer son permis. Quant au magicobus, elle se demandait sincèrement si le chauffeur n’avait pas trouvé son permis dans un paquet de chocogrenouilles. Le bus moldu était beaucoup plus lent, mais elle avait une entière confiance en lui. A moins que ses parents ne voulaient pas qu’elle sorte… Cela avait été sa mère et puis cela avait été son père qui semblait vouloir tout faire pour la retenir et l’empêcher d’aller voir sa cousine. Enfin probablement pas qu’ils ne voulaient pas qu’elle ne la voit pas, mais qu’ils lui cachaient autre chose… Aller savoir quoi. Avec un léger soupir et de sombres pensées Rose bouscula quelques personnes et passa devant elle son sac peluche en forme de singe pour être sûr que personne n’essaierai de voir ce qu’il y avait dedans. Sa crainte que l’on découvre les objets magiques qui s’y cachait était bien plus grande que celle qu’on puisse lui voler quoi que ce soit dans le sac. Elle voyageait donc entre une grosse femme qui transpirait la sueur et un grand maigre chauve qui jetait des regards suspicieux étranges tout autours de lui, à croire qu’il cachait quelque chose. Le voyage fut long, quelque peu désagréable aussi, moins que si cela était en magicobus. Et puis enfin… enfin le voyage cessa. Les portes s’ouvrirent, mais non pas pour laisser entrer un air léger, mais une ambiance lourde et étouffante qui lui fait hésiter de sortir du bus.

Malgré sa tenue légère, Rose étouffait dans la chaleur estivale de ce mois d’août. Ce protégeant tant bien que mal sous une ombrelle des rayons de soleils qui détestaient sa peau de rousse et la faisait rougir d’une manière les plus odieuses, lui rappelant qu’elle n’avait pas le droit de profiter de sa chaleur en plein été. Pourtant ses pieds étaient nus, ils fuyaient le goudron brulant, cherchant plutôt le contact de l’herbe fraiche qui se racornissait au fil de l’après-midi. Telle une nymphe perdue dans un parc londonien, Rose sautait de coin d’ombre en coin d’ombre, son ombrelle à la main, parant tel un bouclier les rayons de soleils qui se montraient bien trop menaçants à son goût. Pourtant un doux sourire rêveur peut se lire sur les lèvres de la demoiselle qui chantonne en sautant de coin d’ombres en coin d’ombres. Ses cheveux roux balancent au rythme de ses sauts. Elle jette un coup d’œil à Big Ben faute d’avoir pris sa montre, son charmant sourire se déforme en une grimace désappointée. Bien entendu elle est en retard. Elle savait qu’elle aurait dû éviter sa mère qui voulait tout savoir sur sa vie amoureuse. Car vois-tu ma mère et moi avions ce genre de conversation et elles ont toujours été très précieuses pour moi. M’enfin, surtout un moyen de se rassurer probablement. Elle ne sait jamais trop sur quel pied danser après tout avec Rose qui se montre volage et discrète au sujet de ses relations amoureuses. Il y avait après tout un certains malaises, une certaines hontes à être bisexuel. Cela pouvait paraitre moindre que le crime qu’était celui d’être homosexuel, mais tout de même… D’un pas léger elle continue. Elle ne sait pas trop où sa cousine l’attend, quelques parts dans le parc. Elle la trouvera, elle la trouve toujours après tout. Surtout dans le monde moldue. En dehors de son grand-papa, Molly est une l’un des rares qui adhère à sa passion pour les moldus, pas que les autres ne les aiment pas, mais disons que ce n’est pas cette passion qui donnerait presque envie à Rose d’aller vivre parmi les moldus. Inquiète elle la cherche. Elle est en retard, certes, mais se serait-elle lassée de l’attendre ? Mais non ! Là voilà. La jolie brune, avec son sourire on ne peut plus charmant. Rose relève son ombrelle et traverse le no man’s land entre les deux ombrages pour accourir vers la Weasley. Ses pieds souffrent un doux martyr avec l’herbe transformait en lave brulante.

« Molly ! Je suis désolée pour mon retard. » Elle se masse doucement les pieds en grimaçant de la chaleur qui les a menacés. « Maman ne voulait pas me lâcher, elle s’est mise en tête que j’allais vois un garçon ou quelque chose du genre et que ce fut soit disant le parfait moment pour une conversation mère/fille ! »

Elle adressa un doux sourire d’excuse à sa cousine et se mit à farfouiller dans son sac la boîte de gâteau qu’elle avait fait dans l’après-midi, enfin plus exactement dans la mâtiné, puis dans l’après midi vu que la première fournée avait brulé. Rose n’avait malheureusement pas hérité des talents de cuisinières de sa grand-mère, bien qu’elle ait tant bien que mal essayer de lui apprendre. Elle avait finalement réussit à sortir une belle fournée et surtout avait évité de tout manger. Elle s’était contentée de la moitié… Après tout on ne l’appelait pas Monster Cookie pour rien.

« Mais j’ai fait des cookies ! » Elle jetât un regard autours d’elle. « Les autres ne sont pas encore arrivés ? »

Elles ne devaient pas être seules, des amis à Rose devaient aussi venir. Ils n’avaient rencontrés qu’une ou deux fois Molly, mais ils étaient déjà enchantés d’avoir fait la rencontre de sa cousine et n’avaient cessé de l’embêter tout l’été pour qu’ils puissent la revoir à nouveau. A croire que cela était un véritable coup de cœur ! Les lèvres de Rose formèrent une petite moue impatiente. Elle avait eut dans l’espoir de les voir, mais non. Elle les chercha du regard, non. Personne. Un soupir s’échappa des lèvres de Rose. Ils lui avaient pourtant jurés que cette fois-ci ils arriveraient à l’heure et échapperait à ce qu’ils nommaient la malédiction du retard.