De la chantilly comme s'il en pleuvait ♪ Ana

De la chantilly comme s'il en pleuvait

Participants ♣ Analeigh I. Lisbon & Hugo H. Weasley
Mois ♣ Septembre
Lieu ♣ Dans la Grande Salle.
Moment ♣ Vers 23heures.

« J’arrive pas à le croire ! Tous mes Ballons lumineux increvables ont disparu ! »

« Ah bah, ça alors ! »
« Hugo, rend les moi. »
« De quoi ? »
« Je vais te taper. »
« Je t’aime aussi, cousin ♥ »

Hugo colla un gros bisou baveux sur le front de Fred et lui ébouriffa les cheveux. Il se détourna ensuite rapidement pour rejoindre au plus vite sa Salle Commune. Fred le rappela et l’aiglon accéléra le pas. Il n’avait aucune envie de rendre ses ballons à son cousin. Question de vengeance, Fred lui avait volé tous ses Frisbees à dents de serpents pour une ‘bataille avec Vitya’. Du grand n’importe quoi, si vous vouliez son avis. Toujours est-il que ces ballons lui étaient donc du ! Il en sortit d’ailleurs un de sa poche et d’un coup de baguette le gonfla et l’alluma. D’un bleu pétant, le ballon s’éleva dans les airs et Hugo l’accrocha à son bras. Fred se remit à crier, dans son dos. Hugo rigola et accéléra le pas pour le fuir.
Enfin seul, l’aiglon regarda le ballon avec une certaine circonspection. Ce genre de gadget débile le rendait toujours d’un gamin ! Autant il était capable d’étudier des heures durant pour devenir l’Auror le plus sérieux et le plus respecté de toute l’histoire de la sorcellerie, autant il devenait un enfant dès qu’il se retrouvait en la présence de Fred… Faudrait voir à consulter. D’ailleurs à propos d’étude, il avait un paquet de devoirs à faire. Le sourire de l’aiglon s’élargit. Chic alors ! Il allait pouvoir étudier ! Il se remit à trottiner allègrement dans les couloirs, le ballon, accroché à son poigner, le suivant comme un gentil toutou.

Les rouleaux de parchemins tapissaient la table dans un désordre minutieux. Hugo, plongé dans son travail, ne remarquait pas le soleil qui baissait lentement à l’horizon. C’était le début de l’année mais le Serdaigle entrait déjà dans son rythme de travail habituel. C'est-à-dire qu’il occupait chacune de ses soirées à dévorer ses bouquins, plus d’autres livres de références. Ensuite, il faisait des synthèses, commençait –et terminait- ses devoirs. Etudiait ses leçons. Les gens le traitaient de dingue, même ses compagnons aiglons. Lui, se traitait de ‘fils d’Hermione Granger’. Nuance. D’ailleurs, il avait actuellement le fils de Pattenrond couché sur ses genoux. Mitt de son prénom, le chat fauve dormait paisiblement. Lui qui était d’habitue si agité … Le Ballon lumineux increvable flottait toujours au bras de l’aiglon. Son écriture rapide le faisait d’ailleurs osciller au bout de sa corde. Mais Hugo ne le remarquait absolument pas.
Ce fut Mitt qui le réveilla de sa transe estudiantine. Le crapaud d’un abrutit se mit à coasser. Si je dis abrutit, c’est parce que, sérieusement, quand t’as le choix entre un chat, un rat ou crapaud, tu ne choisis pas le crapaud ! C’est gluant, laid et inutile ! Et en plus, les chats adorent les chasser. En tout cas, Mitt adorait. Le coassement baveux fit pivoter les oreilles du chat, lui ouvrit miraculeusement les yeux et le mit sur ses quatre pattes en moins d’une demi-seconde. Un instant de relâchement. Et puis le saut, la course poursuite entre la bestiole verdâtre et le magnifique chat fauve. Et puis, le cri. Le cri de l’abrutit qui avait opté pour un crapaud à la place d’un chat et qui s’indignait que son pauvre animal se fasse bouffer... Hugo leva les yeux vers son chat. Il tenait déjà le crapaud dans sa gueule. L’abrutit pointait sa baguette vers Mitt. HEEE, pas touche mon chat ! Hugo se leva, empoignant à son tour sa baguette, et lança un sortilège de protection entre ce crétin et Mitt. Ensuite, il se dirigea vers son chat et s’accroupit. Mitt lança un regard vers le ballon qui suivait toujours Hugo et poussa un miaulement indigné. Le Serdaigle se contenta de lui sourire.

« Donne la moche bête. »

Mitt grogna et recula d’un pas, visiblement excédé qu’on veuille lui voler sa proie et qu’on l’agresse avec un ballon lumineux. Le crapaud, lui, coassa une sorte de gémissement. Il était toujours vivant, c’était déjà ça.

« Allez, Mitt, ne fais pas l’idiot. Donne-moi ce truc baveux, c’est surement toxique et tu risques de t’empoisonner. »

Le chat lui lança un dernier regard énervé avant de cracher la bestiole sur le parquet. Répugnant. Le Serdaigle dont le crapaud venait d’être volé, reprit son animal, insulta Hugo et monta dans son dortoir en le cajolant. Hugo lui fit un doigt d’honneur dans son dos et ramassa son chat. Mitt poussa un miaulement plaintif. Il devait avoir faim. Hugo sortit des confiseries de sa poche et les tendit à son chat. Il lui donna même une chocogrenouille pour compenser le fait qu’il venait de perdre un batracien. Et c’est là qu’Hugo dû se rendre à l’évidence. Il était lui aussi mort de faim. Sortant sa montre à gousset (ouais, il a une montre à gousset, et alors !?), il regarda l’heure. 23 heures. Ah. Oups ? L’aiglon se demanda où étaient passées les quatre dernières heures, il fixa les trois rouleaux de parchemins qu’il venait de noircir. Elles avaient du se volatiliser là dedans. Soupirant, il paria qu’il n’y avait plus rien à manger dans la Grand Salle. M’enfin, il n’allait pas rester là comme un idiot. Emmenant son chat avec lui, Hugo sortit de la Salle Commune.
Son ballon sur ses talons, Hugo se mit à calculer les chances qu’il reste quelque chose à manger. Et là, un chiffre lui apparut. ZEROOOOOO ! (A prononcer comme Norman, je vous prie) Râlant d’avance –qui a dit qu’Hugo était toujours optimiste ?- , l’aiglon entra à pas lourd dans la Grand Salle, Mitt trottinant à ses côtés. Il y a avait tout de suite cinq élèves assis là. Deux Poufsouffles plongés dans une conversation ô combien passionnante, deux serpents qui mangeaient à dix mètres d’écarts l’un de l’autre et une griffonne, assise seule à sa table. Hugo la reconnu tout de suite. Elle s’appelait Analeigh, elle était nouvelle. Ils avaient déjà sympathisés, vous connaissez Hugo, il suffit que l’autre aime les confettis pour qu’il la considère direct comme sa nouvelle meilleure amie. Par contre, elle avait un de ces accents américain à couper au couteau, c’était dingue ! Franchement, tous des fermiers là-bas ! Hugo jeta un coup d’œil à la table des Serdaigles. Il n’y avait personne. Et il n’y avait plus que des desserts… mais bon, ça ce n’était pas forcément un problème. D’ailleurs, il y avait un énorme moelleux au chocolat couvert de chantilly. Ses yeux se mirent à étinceler. Hugo se dirigea à grands pas vers le plat où gisait le moelleux et l’emmena vers la table des Griffons où Ana était concentrée sur je ne sais quoi.L’aiglon s’assit à ses côtés et déposa l’énorme plat devant lui. OHYEAH 8D Il trempa son doigt dans la chantilly et le passa sur le nez d’Ana qui se retrouva, comme par magie, recouvert de crème chantilly. Sourire d’ange.

« Qu’est-ce qu’une jeune demoiselle fait ici, si tard ? C’est pas très sûr de trainer à ces heures-ci… ♪»

Bah ouais, parfois il y a des mecs qui viennent vous accoster en vous mettant de la chantilly sur le nez… Hugo lui lança un dernier sourire avant de se couper une énooorme part de gâteau. (« Coupe en trois, Obélix. NOOON, Obélix, on avait dit trois ! » « bah oui, un …deux…trois ! » BRAYFEUH)
Ce fut ce moment là que choisit Mitt pour sauter sur la table et faire les yeux du chat potté. Apparemment, il voulait des câlins. Pour toute réponse, Hugo replongea son doigt dans la chantilly et en mit sur le nez de son chat.

« Je te présente Mitt, mon chat surdoué. »

Ces paroles furent franchement décrédibilisées par le fait que Mitt tentait de loucher pour voir ce qu’il avait sur le bout du nez.

Le temps passait, inexorablement, à Poudlard comme partout ailleurs dans le monde. La première semaine était passée, avec son lot de rebondissements, de coups foireux et d'embrouilles adolescentes. On approchait déjà de la mi-Septembre et on peut le dire, Miss Analeigh Lisbon était un peut désorientée. Elle se retrouvait subitement en terre inconnue avec une absence totale de repère : elle n'avait plus ses amis qu'elle connaissait depuis plus de cinq ans parfois, plus de petit-ami, plus de maison. Et définitivement plus de famille puisque ses moldus de parents avaient définitivement décidé de couper les ponts en apprenant que leur fille était une créature du diable. Ambiance dans l'Ohio. Et la voilà qui traverse l'Atlantique. Aussi parce qu'elle a agressé un professeur qui lui avait plus ou moins menti sur son enlèvement durant sa jeunesse. Mais ça, ce n'est presque que du détail. Détail que le reste des élèves n'a pas besoin de vraiment savoir, et que le directeur tolère. Tout va en définitive bien dans le meilleur des mondes. N'est-ce pas. Elle se contente de dire aux restes des élèves que la cantine ne lui plaisait plus. Ce qui est une excuse tout à fait convenable pour changer de vie. Quoiqu'il en soit ce n'était pas ce qui intéressait le plus les élèves à vrai dire. Ils avaient beaucoup d'autres questions à lui poser sur sa vie - questions qu'elle évitait avec agilité - et beaucoup sur Salem. Et il n'y a pas à dire, l'université magique américaine était ô combien différente du système britannique.

Ce soir là, la demoiselle avait passée l’heure du repas à travailler à la bibliothèque. Les programmes des deux côtés de l'Atlantique n'était pas sensiblement les même, et il y avait quelques notions en métamorphise qu'elle n'avait pas vus, et elle avait récupérer les manuels de l'année dernière d'un élève pour rattraper son retard et être au même niveau que les autres. Alors qu'elle savait pertinemment que ça ne lui servira pas plus tard... Pas très utile de savoir transformer un verre à pied en perroquet quand on veux devenir attrapeuse une fois que l'on a quitté l'école. Mais il n'empêche pas moins qu'Analeigh n'avait pas envie d'être à la traîne et de se faire remarquer par les professeurs. Avoir des remarques, des heures de colles. Se faire remarquer quoi, pour l'instant elle préférait se faire discrète. En vain, puisque les élèves à Poudlard sont tous plus ou moins adorables et curieux, du coup elle avait parfois l'impression d'être une véritable bête de foire. Mais une bestiole inédite, plus souriante que les élèves de Durmstrang et beaucoup moins pète sec que les française. Aaah, oui, les préjugés ont la peau dur ! Mais notre petite perle brune était elle aussi adorable et elle faisait preuve d'une patience impressionnante et comme toujours elle se montrait souriante et aimable avec tout le monde sans distinction. Sans vraiment de distinction, après on pourra remarquer qu'il n'y a pas de moldus à Poudlard ce qui dans le fond l'arrange plutôt puisqu'elle n'était pas tout à fait prête à pardonner le rejet de ses parents. Et si au début elle avait eut du mal à côtoyer des gens tout fière d'avoir le sang pur, elle avait froncé le nez mais fait un effort. C'est pas leur faute aussi, les pauvres. Moui elle n'était pas encore tout à fait adapté au Royaume-Unis notre pitchoune. Mais ce soir, elle avait astucieusement éviter le tumulte des élèves qui étaient encore trop différents de ses anciens amis et elle s'était réfugier dans la bibliothèque pour travailler. Enfin, pour donner l'impression qu'elle travaillait, parce qu'après avoir ouvert tout ses manuels sur la table et disposé ses plumes devant elle. Elle regarda un instant le lieu calme et vide et reporta son attention sur ce qui se trouvait devant elle. Elle redispositionna de parallèlement ses affaire, tailla sa plume, écrivit la date en haut de son parchemin, fit une tache d'encre, reprit une autre feuille. Et puis s'arrêta un instant, ça faisait un bout de temps, non, qu'elle travaillait ici ? Elle continua de procrastiner en faisant tout et n'importe quoi plutôt que de travailler. Et non, elle n'a pas changé notre damoiselle, faut pas rêver. Ce n'est pas le mauvais temps britannique qui allait la faire changer du tout au tout, il ne faut pas rêver !

Elle laissa le temps s'écouler toute la soirée, avec son casque enfoncé sur ses oreilles en laissant ses doigts battre la musique du BOOM BOOM qui la rendrait sourde plus tard. Et oui, heureusement que la bibliothèque est vide, parce que sinon tous les autres élèves en aurait profité, moui elle est trop généreuse cette petite. Généreuse et fatiguée, au début elle mettait sur le compte du décalage horaire, maintenant elle n'avait plus vraiment d'excuse. Elle se réveilla avec son livre de métamorphose imprimé sur sa joue, la classe absolue. Marque qu'elle effaça avec la manche de son ancienne veste de Quidditch. Et oui, Analeigh était une sorcière, certes, mais une sorcière moderne made in USA. Aujourd'hui elle avait troquée sa robe de sorcier réglementaire contre son ancienne veste de quidditch qui arborait les couleurs de Salem : un bleu ciel particulièrement fluorescent, avec du côté cœur l'emblème de l'école en bleu pailleté, une citrouille paraphée de la devise de l'école "faster, higher, stronger, more magical !". Devise de l'école que scandait à merveille les cherios de l'école. Et dans son dos, c'était tout simplement son nom qui était brodé, avec en dessous son poste. Attrapeuse. Oui ces vestes ont vraiment la classe, ils avaient coûté une petite fortune aux sponsors de Salem qui essayaient de recruter de nouveaux joueurs avant même qu'ils ne soient sortis de Poudlard. S'étirant de tout son long en faisant craquer sa colonne vertébrale, elle décida qu'il était pour elle d'aller voir ailleurs. Et son ventre semblait du même avis. Elle passa la bandoulière de son sac en cuir bleu sur son épaule après avoir fourré tout son barda dedans. Direction la grande salle pour voir s'il ne reste pas un petit truc à grignoter.

Et il restait des trucs, et même un exemplaire de Balais magazine. Que demande le peuple ? Elle s'installa à sa table avec le dit magazine en oubliant complètement les restes qui parsemaient les quatre tables de la grande salle. Elle feuilleta les pages du journal à la recherche d'un balais. Elle n'avait plus de balais depuis qu'elle était parti de Salem puisque l'école fournissait le matériel. Et les équipes de Quidditch américaine achetaient parfois des balais derniers cris aux élèves. Et dans le cas d'Analeigh, les Chardonnerets de Fitchburg avaient voulus lui mettre le grappin dessus en lui délivrant également une bourse d'étude. Bourse qu'elle avait perdu en quittant Salem. Et elle intéressait nettement moins l'équipe dorénavant. Pfiouh ce que les choses pouvaient être compliquéééées ! Elle se retrouvait sans argent et sans balais. Absorbée par sa lecture, mais aussi coupé du monde par la musique, elle n'entendit pas Hugo débarquer dans son dos. Et elle fit un bond, surprise, lorsque la crème chantilly froide entra en contact avec sa frimousse. QUE PASA ? O_O Elle se détendit d'un seul coup en constatant que son agresseur n'était nul autre que son ami Hugo. Ami qui eut droit à un de ses grands sourires qui vont chatouiller ses oreilles.

« Hey mec, ça va ? »

Ow quel joli phrasé Analeigh. Merci bien ! Retirant la crème qu'elle avait sur le bout du nez avec son pouce, elle écouta d'une oreille distraite l'aiglon. Nan mais il vient bien de mettre de la crème chantilly sur son nez. Son NEZ. Il y en a qui sont mort pour moins que ça mon coco, bon peut être pas, elle exagère un peu.

« Enchanté, Mitt. Je suis Analeigh, égarée, perdue bien loin de son pays. »

Dit-elle tout en essuyant négligemment son doigt plein de chantilly sur la joue d'Hugo. Un chaton, moui mignon mais classique. Elle préfère les chiens. Et elle a faim aussi, et elle se pencha pour attraper le plat avec le moelleux et prendre une part.

Si Hugo se considérait lui-même comme une bête de travail (entre autre), il était aussi du genre à se coucher tôt. Il avait besoin de ses huit à neuf heures de sommeil, sinon il était d’humeur massacrante. Et personne n’a envie de voir Hugo de mauvaise humeur, hein ? Quoi vous croyez qu’il est toujours doux et gentil !? Erreur. Quand il n’est pas d’humeur, il y a des Ballons Lumineux Increvables qui pètent dans tout le château. Oui, des ballons increvables qui cassent, ça peut paraitre paradoxal mais ça vous laisse imaginer l’état dans lequel se trouve Hugo quand il n’a pas eu sa dose de sommeil quotidien. Enfin bref, si on parle de ça, c’est parce que notre pauvre aiglon n’avait pas vu passer l’heure et qu’il devait aller manger tard dans la nuit (23h !).
Lorsqu’il arriva joyeusement dans la Grande Salle – en réalité, il râlait, persuadé qu’il ne trouverait rien à manger-, le Serdaigle dû se rendre à l’évidence. C’était carrément trop cool de venir manger à cette heure tardive. Il ne restait à table plus que les desserts. Et les Elfes de Maisons s’étaient surpassés ! Des fraises rouges, énormes et complètement hors saison, trônaient à intervalle régulier sur chaque table. Il y avait les habituelles pâtisseries, toutes entamées et presque finies. D’énormes saladiers remplis de chantilly décoraient aussi les tables de bois massif. Miam miam. Finalement, Hugo jeta son dévolu sur un magnifique moelleux au chocolat, encore entier !, surmonté de crème chantilly. Et comme il n’est pas radin pour un sou, il décida que ce serait sympa de la partager avec la charmante Analeigh. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il mit de la crème chantilly sur le nez d’Ana. Question de salutation distinguée, question de partage, aussi. Quelle générosité, tout de même ! En réponse au cadeau qu’elle venait de recevoir, Ana fit un bon de dix mètres. Elle semblait surprise. Elle n’était pas encore habituée à Hugo, la pauvre. Mais elle s’y ferait vite. On n’est jamais à l’abri d’une attaque éclaire de la part d’un Weasley dans cette école.
Se remettant rapidement du choc, Ana lui sourit. Un sourire jusqu’aux oreilles, littéralement. L’aiglon se mit à compter ses dents blanches mais elle arrêta de sourire pour le saluer. Il était arrivé à 47. Soit il s’était embrouillé quelque part, soit les américains ne sont clairement pas comme nous. Quoiqu’il en soit, il trouvait son sourire trop mignon. Mais ça, faut pas le dire ! Se contenter de répondre dans le dialecte étranger.

« Super, meuf ! Et toi ? »

Sourire ironiquo-sarcastique. Hugo n’avait pas pour habitude de ponctuer ses phrases par ‘mec’, ‘meuf,’ ‘les gars’ ou encore ‘fou’. Mais si l’étranger devait faire un effort d’adaptation, l’autochtone devait s’ouvrir à la culture du nouveau venu, lui aussi. Question de principe. Hugo a toujours eu beaucoup de principes. Et une certaine tendance à l’ironie, aussi.
Trempant à nouveau son doigt dans la chantilly pour en garnir le nez de son chat, Mitt, qui venait de s’incruster dans les salutations, Hugo en profita pour présenter sa boule de poils à son amie. Très poliment, Ana se présenta à Mitt et essuya sa crème chantilly sur la joue d’Hugo. Cette fille était adorable. L’aiglon lui sourit et tendit le plat vers elle pour qu’elle puisse se servir. Oui, Hugo est un gentleman, il tend les plats aux filles ! Que voulez-vous, ce mec est parfait ! Pendant ce temps-là, Mitt miaula vers Ana. Soit il cherchait des câlins, soit il répondait aux présentations. Avec lui, on ne savait jamais. Après avoir accomplis son devoir de salutation, Mitt se mit en devoir de se laver la tête et étala la crème chantilly sur tout son visage d’un coup de patte. Seigneur, ce chat était handicapé…
Entre deux bouchées, Hugo jeta un coup d’œil au magazine qu’Analeigh lisait avant qu’il n’arrive. Balais Magazine. Décidément, en plus d’un énorme sourire et d’une grande politesse envers les animaux, Ana était fan de Quiddich. Bon, d’accord, il le savait déjà. Ce n’est pas comme si elle ne lui en avait jamais parlé avant. Mais franchement, Hugo devait se féliciter : il trouvait toujours des amis parfaits.

« J’aime pas les balais. »

Comme ça c’était dit. Là, elle pouvait le regarder avec des yeux choqués, lui lancer un saladier de crème chantilly à la tête en lui hurlant des insultes. Mais bon, il ne fallait pas entretenir l’illusion plus longtemps. Hugo a des amis parfaits mais il ne l’est malheureusement pas. Il n’avait pas un sourire jusqu’aux oreilles et n’aimait pas les balais (par contre il est poli avec les animaux, hein !). Ce n’est pas qu’il n’aime pas le Quiddich, mais il avait le vertige. Enfin….elle risquait quand même de s’étonner que le neveu de Ginny Weasley, ancienne Poursuiveuse chez les Harpies de Holeyhead et actuelle journaliste du Quidditch, n’apprécie pas plus les balais que ça.
Mordant une nouvelle fois dans son gâteau, il se mit de la crème chantilly sur le bout du nez. A croire que le nez est un aimant à chantilly… S’essuyant le nez avec le doigt, il essuya ensuite son doigt sur la joue d’Ana. A charge de revanche. Enfin, soit, expliquons lui pourquoi on n’aime pas les balais sinon mademoiselle-je-vis-pour-le-Quidditch va faire une attaque.

« Quand j’étais petit, j’ai volé le balai de ma sœur. »

A ceux qui n’auraient pas compris. C’était bien volé le balai de ma sœur, pas volé SUR le balais de ma sœur. Quoique le premier impliquait le deuxième. Hugo avait des relents de kleptomanie, quelques fois. Les Ballons Lumineux Increvables accrochés à son poignet en témoigneront d’ailleurs.

« J’avais quoi…trois ou quatre ans ? Ce balai était énorme et j’ai totalement perdu le contrôle. J’ai fait faire une chute d’une cinquantaine de mètres mais heureusement mon père s’était demandé pourquoi la maison était devenue soudain si silencieuse et était sorti voir ce que je faisais. Il m’a sauvé au dernier moment. Depuis, je ne me suis jamais approché de plus de dix mètres d’un balais. »

Il sourit, trouvant lui-même son histoire pathétique. Mais il n’y pouvait rien, la chute libre était sa phobie depuis ce jour. Heureusement qu’il n’était pas moldu parce que sinon, jamais il n’aurait pris d’avion !

« Mais j’adore toujours le Quidditch, ne t’inquiète pas. Je suis le commentateur officiel de Poudlard 8D »

Avec un humour à la Jordan Lee selon les adultes de sa famille. Ayant déjà vu Jordan à quelques reprises chez Georges, Hugo devait s’avouer flatté. Enfin bon, c’était bien sympa de raconter sa petite vie, mais ce n’était pas spécialement poli ni même intéressant.

« Et toi ? Tu joues tout le temps, non ? Tu es à quel poste ?»

Non, il ne pose pas dix mille questions à la fois ! Il est juste curieux…Selon la rumeur elle était un espoir du Quidditch. Il était impatient de la voir jouer. Il la voyait bien avec une batte à la main, comme Lily. Elle aussi était du genre à se promener dans tout le château avec sa batte, tabassant ceux qui l’emmerdent.
Nouvelle bouchée, nouvelle crème chantilly sur le nez d’Hugo, nouvelle crème chantilly sur la joue d’Ana. Il n’est pas gamin ! Juste pas toujours très mature…

Ce n'était pas vraiment dans les mœurs américain que de saluer autrui en lui tartinant la figure de crème chantilly. Et même si cela ne faisait que quelques semaines qu'elle était arrivée en terrain inconnu, Analeigh savait quand bien même que ce n'était pas non plus dans les us et coutumes britanniques. C'est du Weasley. Du Hugo Weasley, même si, à ce qu'il paraît, c'était vraiment quelque chose de famille. Mais notre jeune américaine ne connaissait pas tous les Weasley du château non, ils sont bien trop nombreux pour ça ces petits malins ! Quoiqu'il en soit, elle fut d'abord surprise de voir débarquer d'une telle manière le bleu et bronze, ne s'attendant pas à le croiser si tôt dans le château sachant qu'il n'était pas à la bibliothèque avant puisqu'elle y avait ~~travaillaité~~ roupillé gaiement toute la soirée. Mais elle n'était pas là pour disserter sur la question, de toute façon les dissertations ce n'est pas vraiment son truc hein. Mais si elle fut surprise, la vue à la fois des desserts qui venaient d'arriver comme par magie sous et en partie sur son nez lui arracha un large sourire. Ou peut être que c'était aussi, plus simplement, la présence de l'adolescent. Allez savoir.

Après l'avoir salué en bonne et dû forme, elle le regarda de manière exagérément étonné. Mais c'est qu'il apprend vite le petiôt -qui fait presque une tête de plus qu'elle certes mais elle appel petiôt qui elle veut d'abord. Puis se fut à son tour de le surprendre, après avoir enlevé la crème qui était sur le bout de son nez, en s'appliquant à parler plus lentement que d'habitude :

« Parfaitement bien, môsieur, je vous remercie. »

Et là voilà qui esquisse une courbette. Elle exagérer ? Que nenni, ou du moins presque pas. Puis elle se releva en renvoyant au garçon son sourire ironique. Et pour se retrouver face à un chat lui aussi attaqué par la mousse blanche. Non mais c'est que ça se transforme en véritable terrorisme tout ça ! Elle aurait bien pris le temps de s'insurger un instant contre les attaques sournoises d'Hugo, mais elle tient à respecter les règles élémentaires de politesse. Même si ici il s'agit de se présenter à... un chat. Quoi de plus banal, hein n'est-ce pas. Mais quand on vie dans un monde de sorcier baigné de magie, on ne fait parfois plus très attention à la normalité qui en somme n'est pas la norme à Poudlard mais plutôt exception. Quoiqu'il en soit le chat sembla la comprendre et lui répondit . Mooh qu'il est mignooon. Un sourire attendri se dessina sur les lèvres de la lionne, qui se mua ensuite en véritable sourire rieur. On va dire que la vue d'un chat en train de littéralement se tartiner la figure était on ne peut plus comique, n'est-ce pas !
Et elle allait à son tour se servir une part (nooon Analeigh, on ne choisit pas on prend la part devant soi !) du gâteau au chocolat quand Hugo, ce grand curieux, dit quelque chose qu'il lui parût comme être une infamie. Une hérésie. Un blasphème. Et encore, les mots lui manque. Elle le regarda avec des yeux réellement scandalisé en ouvrant grand la bouche ne sachant pas si elle pouvait se permettre de le gronder parce qu'il disait des calomnies ou si se garçon ne méritait tout simplement pas son intérêt. Il faut la comprendre, le Quidditch est tout simplement la chose la plus importante de sa vie, sans exagérer. Ses neurones ont étaient remplacé par des mini-vifs d'ors. Sa vie ne tournait qu'autour de ça, c'était son objectif, sa passion, son défouloir... TOUT. Et pour une fille qui n'a plus rien, ça compte d'autant plus. Elle se contenta de lui lancer des éclairs avec les yeux -oui, oui très efficace- en refermant la bouche pour ne pas avaler les mouches. Et elle tira le magasine un peu plus vers elle, mon précieuuuux. Elle essuya d'un revers de manche la crème qu'il venait allègrement d'étaler sur sa joue. Nan mais il aime pas les balais quoi le mec, sérieux, et après genre il vient lui parler le manant.

Heureusement, Hugo était quelqu'un d'intelligent. Intelligent ET taquin, oui, oui. Et il comprit rapidement que deux et deux font quatre, et qu'il à tout intérêt à donner des explications sur le pourquoi du comment avant qu'il ne perde trop de point dans le compteur d'Analeigh. Et l'aiglon se lança dans la narration de sa petite enfance. Elle resta un instant silencieuse ne sachant pas vraiment comment réagir mais la vision d'un mini-Hugo cramponné à un balais pas à sa taille eut raison d'elle et elle en rigola. Soulagé aussi d'apprendre qu'Hugo, malgré sa phobie, n'en resté pas moins une personne fréquentable qui aimait le Quidditch. Mieux c'était le commentateur de Poudlard, la classe quoi.

« Ah ça va, j'ai crus un instant que t'aimais pas le Quidditch... J'ai halluciné ! Mais en fait ça va. J'suis attrapeuse, le meilleur poste quoi »

Bonjour, je m'appelle Modeste. Bon, ce n'était pas vraiment le genre d'Analeigh de se vanter. A vrai dire, elle ne se vantait jamais. Pas même de ne pas le faire. Mais là le venait simplement de parler du poste en général, c'est un poste clé qui est déterminant pour le tournant du match. Et à ses yeux, il était plus déterminant encore que n'importe qu'elles joueurs et c'était toujours avec fierté qu'elle avait annoncé son poste. Sans être déranger par l'afflux soudain de question, elle continua à son tour de répondre après avoir mangé un peu du gâteau.

« Je sais pas encore si j'pourrais jouer, j'attend les sélections. J'espère ! »

Les us et coutumes hugo-stiens étaient particuliers. Mais Analeigh était rapide comme un vif d'or (oui bon c'est facile je sais) et elle s'adaptait tout aussi rapidement. Et après avoir servie un long instant de cible pour la chantilly d'Hugo, elle décida qu'il était temps de riposter. Mais elle, elle n'avait qu'un gâteau en chocolat en guise de munition. Soit, avant qu'Hugo n'ait eut le temps d'à nouveau s'attaquer au charmant minois de la brunette, elle avait bougé en s'emparant d'un bout de gâteau et de sa cuillère. Bout de gâteau qui s'écrasa, selon la lois universelle de la gravité "inventée" par Newton selon laquelle tout les corps s'attirent, sur Hugo avec autant de grâce qu'un éléphant chez Ikéa.

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